Dans l’État mexicain du Guanajuato, tristement connu comme le plus meurtrier du pays, une découverte macabre a choqué les autorités. Dix-sept corps ont été découverts dans une maison abandonnée à Irapuato, une ville ravagée par les affrontements entre cartels criminels. Ces trouvailles, réalisées les 24 et 25 mai, illustrent une fois de plus l’ampleur des violences qui ravagent le Mexique.
Les enquêteurs ont précisé que seize corps – dont onze hommes, deux femmes et trois personnes dont le sexe reste indéterminé – ont été retrouvés vendredi dans un état de décomposition avancée. Le lendemain, un dix-septième cadavre a été découvert sur le même site, entouré d’armes blanches telles que couteaux, machettes, pioches et pelles. Les corps ont été transférés aux laboratoires médico-légaux afin d’y être analysés et identifiés. À ce jour, cinq victimes ont déjà été formellement identifiées, parmi lesquelles quatre hommes et une femme, tous signalés disparus.
Le Guanajuato, épicentre de la violence meurtrière
Cette affaire s’inscrit dans un contexte particulièrement sombre. En 2024, le Guanajuato a enregistré 3 151 homicides, soit plus de 10 % des meurtres recensés dans tout le pays. Depuis le début de l’année 2025, cet État a déjà dénombré 1 260 homicides et plus de 3 600 cas de disparitions.
Les violences sont liées aux luttes sanglantes entre deux puissants cartels : le Cartel Jalisco Nueva Generación (CJNG) et le cartel local de Santa Rosa de Lima (CSRL). Ces groupes s’affrontent notamment pour le contrôle du trafic de carburant, ce qui alimente une escalade meurtrière dans la région.
Violences récurrentes et règlements de comptes sanglants
Les épisodes de violence sont fréquents et spectaculaires. Le 19 mai dernier, une attaque armée à San Felipe a coûté la vie à sept personnes, parmi lesquelles plusieurs mineurs. Début mars, un groupe armé en a exécuté sept autres à Apaseo el Grande. Ces événements dramatiques s’inscrivent dans la guerre territoriale entre les cartels, exacerbant la crise sécuritaire dans le Guanajuato.