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L’incarcération de Mohamed Amra
Mohamed Amra, narcotrafiquant de 30 ans, a été remis aux autorités françaises après neuf mois de cavale et son arrestation récente en Roumanie. Il a passé sa première journée dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe, située dans l’Orne. À son arrivée, Amra a été confronté à des mesures d’isolement sévères, signalées par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, comme étant d’une « extrême fermeté ». Les responsables pénitentiaires sont habitués à gérer des profils tels que le sien, incluant des narcotrafiquants et des terroristes.
Le 26 février 2025, peu après 2h10, un hélicoptère de la gendarmerie a atterri au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, transportant Amra qui a été soumis à une mise en examen à Paris pour des accusations graves : meurtres, tentatives de meurtres, évasion, vol, et association de malfaiteurs. Cette prison a déjà reçu des détenus notoires, faisant de cet établissement un choix stratégique pour sa détention.
Conditions d’isolement strictes
Après avoir passé sa première nuit en détention, Amra se voit appliquer un régime d’isolement difficile. Il ne bénéficiera que d’une heure de promenade quotidienne, en totale solitude, et de deux heures d’appels téléphoniques strictement surveillés. Les visites sont limitées à trois par semaine, soumises à des fouilles minutieuses.
Pour minimiser les risques, trois agents seront présents lors de chaque ouverture de sa cellule, et il sera menotté pour tous ses déplacements. Son accès à un téléphone portable sera particulièrement restreint, et des fouilles de sa cellule seront effectuées régulièrement pour éviter tout contact avec d’autres détenus.
Mesures de sécurité accrues
Les autorités mettent en œuvre des précautions rigoureuses pour éviter toute issue similaire à son évasion du 14 mai 2024, lorsqu’un commando avait attaqué le fourgon pénitentiaire. Tous les efforts seront déployés pour que Mohamed Amra ne puisse plus quitter l’établissement, même pour des consultations judiciaires ou médicales. Les rendez-vous se feront uniquement par le biais de parloirs sécurisés, avec un filtrage strict des personnes autorisées à entrer en contact avec lui.
En parallèle, des discussions ont lieu concernant le renforcement des effectifs pour garantir la sécurité lors de sa détention. Les responsables pénitentiaires affirment que la gestion d’Amra, seul, diffère considérablement de la gestion d’un groupe de détenus.