Discrimination au parc Tyrovol : Le gérant s’explique

par Olivier
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Discrimination au parc Tyrovol : Le gérant s'explique
France, Israël
  • Le 21 août, un groupe de jeunes Israéliens s’est vu refuser l’accès au parc de loisirs Tyrovol, dans les Pyrénées-Orientales.
  • Le gérant du parc a été mis en examen pour discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité, puis remis en liberté.
  • Dans un communiqué publié mardi, il expose sa version et invoque des motifs « techniques et de sécurité ».

Une affaire qui suscite l’émoi national secoue la petite commune de Porté-Puymorens, dans les Pyrénées-Orientales. Le gérant du parc d’activités Tyrovol, mis en examen pour discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité, a publié mardi un communiqué pour justifier l’annulation de la venue d’un groupe de jeunes vacanciers israéliens. Il affirme que la décision reposait sur des raisons « techniques et de sécurité ».

L’incident remonte à la semaine précédente : l’accès au parc a été refusé, selon le gérant, à un groupe de 120 enfants israéliens, alors que d’autres sources évoquent jusqu’à 150 jeunes. Selon lui, l’annulation avait été décidée en amont en raison d’intempéries survenues les jours précédents et en raison « de la barrière de la langue, qui compliquait la transmission des consignes de sécurité ».

« Le principe de précaution »

Le responsable insiste sur le caractère préventif de la décision : « La décision relevait du principe de précaution et de la responsabilité de l’exploitant, afin de garantir la sécurité des usagers et des employés. » Il assure par ailleurs que « l’organisateur a été prévenu suffisamment tôt pour informer les familles et éviter tout déplacement inutile. Les enfants ne se sont jamais rendus sur le site et n’ont jamais été confrontés à un refus d’accès. »

Le gérant précise également que la prestation, réservée à l’avance, avait été intégralement remboursée la veille de la date prévue pour la visite.

Des menaces reçues par la mairie et le parc

Interpellé jeudi dernier, le gérant a été placé en garde à vue puis mis en examen avant d’être remis en liberté. L’enquête, confiée à la brigade de recherches de Prades et à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), se poursuit afin de vérifier la véracité de ses explications et d’établir si des faits de discrimination ont eu lieu.

L’affaire a pris rapidement une forte résonance nationale, provoquant un vif émoi, notamment au sein de la communauté juive, et suscitant de nombreuses réactions politiques. La mairie de Porté-Puymorens et le parc Tyrovol ont par ailleurs reçu des messages de menace.

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