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Un éboulement survenu mercredi sur la RN205, entre Chamonix et Passy (Haute‑Savoie), a provoqué la mort de deux jeunes adultes après la chute d’un bloc rocheux qui a percuté une voiture transportant quatre membres d’une même famille.
Que s’est‑il passé exactement ?
Vers 18 heures, alors que le véhicule descendait la Route Blanche, un bloc de roche s’est détaché d’une paroi et est tombé sur l’arrière de la voiture. Deux passagers, un homme et une femme d’une vingtaine d’années, ont été tués sur le coup. Le conducteur et sa passagère, tous deux âgés de 54 ans, ont été blessés et transportés à l’hôpital d’Annecy et à celui de Sallanches. La famille, originaire d’Oisemont (Somme), revenait d’une visite au Parc animalier de Merlet, aux Houches.
Qui étaient les victimes ?
Les deux personnes décédées étaient le fils du couple et sa compagne, tous deux nés en 2002. Les parents, blessés, ne présentent pas de pronostic vital engagé, selon un article d’Ouest‑France.
Sur place, 36 pompiers et une vingtaine d’agents des forces de l’ordre ont été mobilisés pour sécuriser la zone et prendre en charge les blessés. La circulation a été interrompue sur la RN205 et la circulation des poids lourds dans le tunnel du Mont‑Blanc a été suspendue avant un rétablissement en soirée.
Quelles sont les causes de l’accident ?
Une enquête a été ouverte par le parquet de Bonneville et confiée à la brigade de recherches de Chamonix afin de déterminer précisément les circonstances du drame. La région a connu récemment des épisodes pluvieux, mais Météo‑France estime que ces précipitations n’étaient pas « exceptionnelles ». Interrogé par franceinfo, Martial Saddier, président du département de la Haute‑Savoie, a rappelé que ce type d’accident reste très rare, même si les événements rocheux tendent à se multiplier avec le réchauffement climatique.
Ludovic Ravanel, géomorphologue et directeur de recherches au CNRS, souligne que l’éboulement s’est produit dans « un secteur très fracturé, avec une roche peu saine », déjà protégé par plusieurs ouvrages (filets, etc.). Il note que le drame est survenu « après dix jours de canicule et au premier jour de précipitations significatives ». La sécheresse tend à assécher les fractures des parois ; paradoxalement, des fissures très sèches peuvent tenir moins bien que des fractures présentant une certaine humidité. Lorsque des précipitations importantes suivent, la pression dans ces fissures peut provoquer le délogement de blocs.
Quelles conséquences pour la circulation ?
La roche restant instable, des opérations de sécurisation étaient en cours jeudi près de Passy, où l’éboulement a fait deux morts et deux blessés la veille, a indiqué la préfecture. Des sondages ont été engagés car le terrain reste très instable au‑dessus de la route qui longe le flanc de la montagne. L’accès à Chamonix demeure possible mais perturbé par des ralentissements ; le viaduc des Egratz a été ouvert à la circulation dans les deux sens.
Quelle a été la réaction des autorités ?
Le ministre Philippe Tabarot a condamné le drame dans un message publié sur les réseaux sociaux : « Un terrible drame s’est produit en fin de journée sur la Route Blanche. Deux victimes sont à déplorer. J’adresse toutes mes condoléances à leurs proches et tous mes vœux aux blessés actuellement hospitalisés. » Il a remercié les services de secours et appelé à la prudence dans la zone.