Un vaste détournement de porcelaine au cœur du palais de l’Élysée a conduit à la mise en cause de trois personnes, parmi lesquelles l’argentier en chef de la présidence de la République. Cet employé chargé de la gestion de la vaisselle officielle est soupçonné d’avoir soustrait, sur une période d’environ deux ans, plus d’une centaine de pièces, notamment issues de la manufacture nationale de Sèvres. Ce dossier illustre un cas notable de vols de porcelaine à l’Élysée.
Les faits auraient débuté début 2024, après une prise de contact avec un collectionneur versaillais passionné de porcelaine. Progressivement, assiettes, tasses et soucoupes classées auraient quitté discrètement le palais, avec l’appui du compagnon de l’argentier, antiquaire de profession. Pour masquer ces disparitions, l’inventaire officiel aurait été falsifié.
Un préjudice de plusieurs dizaines de milliers d’euros
Alertés par des manques devenus trop importants, les services de l’Élysée ont saisi la gendarmerie. L’enquête de la section de recherches de Paris a abouti à trois interpellations simultanées le 16 décembre 2025, dans le Loiret et à Versailles. Les suspects ont reconnu les faits en garde à vue et une grande partie des objets a été retrouvée lors des perquisitions.
Le préjudice est estimé à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Placés sous contrôle judiciaire, les mis en cause devront restituer l’ensemble des biens. L’argentier a démissionné fin novembre. Le dossier, jugé incomplet à ce stade, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel en février 2026.
