Festival d’Angoulême : information judiciaire pour viol en 2024

par Olivier
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Festival d'Angoulême : information judiciaire pour viol en 2024
France

Le parquet a ouvert une information judiciaire à la suite de la plainte avec constitution de partie civile déposée par une ancienne salariée du festival de la bande dessinée d’Angoulême. Cette dernière accuse un viol survenu lors de l’édition 2024 de l’événement. Selon Stéphanie Aouine, procureure de la République à Angoulême, la procédure a été lancée « la semaine dernière » et la plainte initiale déposée le 12 février 2024 dans un commissariat parisien a été transférée au parquet d’Angoulême le 11 avril suivant.

La victime, employée par la société 9eArt +, organisatrice du festival, affirme avoir été violée le 26 janvier 2024, lors d’une soirée liée au festival. Son avocat, Me Arié Alimi, a salué l’ouverture de l’enquête pénale, rappelant les difficultés rencontrées dans l’examen initial de la plainte.

Licenciement contesté

Un mois après avoir porté plainte, cette ex-employée a été licenciée par son employeur, le 14 mars 2024. Elle a alors saisi le conseil des prud’hommes de Paris, contestant un licenciement qu’elle estime directement lié à sa dénonciation de faits de viol. De son côté, la société 9eArt + réfute ces accusations, affirmant n’avoir jamais failli à ses obligations envers sa salariée.

Pour justifier son licenciement, la direction a notamment évoqué un « comportement incompatible avec l’image de l’entreprise », en référence à des épisodes d’ébriété répétés durant le festival, ce que conteste l’avocat de la plaignante, qui espère désormais que la société reconnaisse ses responsabilités et en tire les conséquences.

Pressions et appel au boycott

La société 9eArt +, en charge de l’organisation du Festival International de la Bande Dessinée (FIBD) depuis 2007, est sous pression depuis l’édition de janvier. Une enquête publiée par L’Humanité magazine a mis en lumière plusieurs dérives commerciales, un manque de transparence ainsi que la controverse autour du traitement réservé à cette salariée.

En réaction à ces révélations, près de 400 auteurs de bande dessinée ont signé un appel au boycott de l’édition 2026. Ils demandent à l’association fondatrice du FIBD de rompre son contrat avec 9eArt + et de lancer un appel à projets pour confier l’organisation future du festival. Face à cette mobilisation, le conseil d’administration de l’association a acté, vendredi, la dénonciation du contrat de gestion avec 9eArt +, sans toutefois préciser les modalités de mise en concurrence pour l’organisation prochaine de l’événement.

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