L’association Les Glénans a confirmé sa mise en examen pour homicide involontaire, précisant qu’elle ne souhaitait pas s’exprimer « tant que l’instruction n’est pas close ». La mise en examen lui a été signifiée le 27 octobre, lors d’une convocation par la juge d’instruction en charge de l’enquête, pour un drame survenu il y a plus de six ans.
Le 28 avril 2019, lors d’un stage de kitesurf sur l’archipel des Glénans, dans le Finistère, Stanislas Renard, 18 ans, avait été mortellement blessé par l’hélice d’une embarcation pilotée par un moniteur stagiaire venu le récupérer en fin de journée. La passagère du bateau, déséquilibrée par un coup de roulis, avait heurté la manette des gaz, propulsant le semi-rigide dans la direction du kitesurfeur, lequel avait été happé par l’hélice.
Une série de dysfonctionnements
Il est notamment reproché à l’école des Glénans d’avoir confié des responsabilités excessives à un moniteur stagiaire au regard de sa formation, et de l’avoir laissé piloter un bateau doté d’une motorisation très puissante et d’une commande de gaz très sensible et non protégée.
Un rapport du Bureau d’enquêtes sur les événements de mer (BEA Mer), publié en septembre 2019, avait déjà pointé une série de dysfonctionnements à l’origine de l’accident.
Que « les responsabilités soient établies »
« Les parents de Stanislas sont satisfaits que ce dossier avance enfin, et dans la bonne direction, après des années d’inertie », a déclaré Dylan Slama, avocat de la famille de la victime.
« C’est une étape importante vers la reconnaissance officielle de manquements graves aux règles de sécurité », a-t-il ajouté, en soulignant que ses clients souhaitaient que « les responsabilités soient établies, non pas par esprit de vengeance mais par souci de la vérité et dans l’espoir qu’un tel drame ne puisse plus jamais se produire ».
Quatre personnes physiques sont également mises en examen dans cette affaire, selon une source proche du dossier. Le parquet de Quimper n’a pas donné suite.
