Yovan Delourme, connu sous le nom de Le Jarl, influenceur à proximité de l’extrême droite et ancien chef de la sécurité du 1988 Live Club à Rennes, a été placé en garde à vue mercredi avant d’être remis en liberté. Cette mesure fait suite aux violences survenues dans la nuit du 8 au 9 mars aux abords de cet établissement nocturne.
Lors de son audition, Le Jarl a reconnu ne « jamais avoir été titulaire d’une carte professionnelle », affirmant également qu’il n’avait « jamais exercé d’activité d’agent de sécurité ». Après plusieurs heures en garde à vue, il a publié une photo à l’apéritif sur son compte X, où il compte plusieurs centaines de milliers d’abonnés.
La nuit concernée, sous sa direction, des agents de sécurité du club avaient tenté d’interrompre une fête illégale organisée dans un ancien cinéma voisin. Des affrontements ont éclaté ; ces agents ont été filmés en train d’utiliser des gaz lacrymogènes et de frapper certains participants. À la suite de cet incident, la discothèque avait été fermée pendant un mois par la préfecture, et trois enquêtes préliminaires avaient été ouvertes par le procureur de la République.
Revendication d’absence de légitimité professionnelle
Parmi ces enquêtes, une en particulier porte sur des infractions présumées au code de la sécurité intérieure. Le Jarl est notamment mis en cause pour « exercice d’activité privée de sécurité sans autorisation ». Au cours de son interrogatoire, il a admis n’avoir jamais possédé de carte professionnelle, précisant selon sa propre appréciation qu’il n’a jamais exercé formellement le métier d’agent de sécurité.
Il a expliqué avoir partiellement assuré l’encadrement, sans agrément officiel, du service interne de sécurité du 1988 Live Club, et qu’il avait prévu de suivre une formation pour obtenir un titre de dirigeant qui aurait dû commencer après les événements du 9 mars.
Acquisition d’armes et poursuite de l’enquête
Accusé également d’« acquisition et détention non autorisées d’armes », Le Jarl a reconnu avoir acheté, via un site allemand, « la totalité des bombes aérosols » saisies le 12 mars dans le local sécurité et l’infirmerie du club. Il a depuis été licencié par le gérant du 1988 Live Club.
Libéré en fin de journée, Le Jarl doit être à nouveau convoqué dans le cadre de l’enquête qui se poursuit. Parallèlement, les deux autres enquêtes ouvertes pour l’intrusion dans les locaux du cinéma et pour le comportement des agents de sécurité restent également en cours.