Un nouvel incident met en lumière la montée des tensions liées aux réseaux sociaux avec l’arrestation d’une influenceuse franco-algérienne, Sofia Benlemmane, âgée d’une cinquantaine d’années, à Lyon. Actuellement placée en garde à vue, elle est accusée d’avoir émis des menaces de mort contre des opposants à la politique algérienne et d’avoir diffusé des messages incitant à la haine.
Avec plus de 300 000 abonnés sur TikTok et Facebook, l’influenceuse était connue pour ses directs où elle partageait son opinion sur la situation en Algérie. Ses propos, toutefois, ont récemment pris un tournant alarmant. En septembre, lors d’un live en arabe, elle a notamment qualifié une autre femme d’un langage insultant, exprimant des souhaits de violence explicites : « nique ta mère toi et ta France », ainsi qu’une incitation à la violence.
Un passé tumultueux et un virage controversé
Ce n’est pas la première fois que Sofia Benlemmane se retrouve au cœur d’une polémique. Ancienne joueuse de football, elle avait déjà été condamnée en 2001 pour avoir envahi un terrain lors d’un match France-Algérie. Récemment, son discours a radicalement changé, passant d’une critique acerbe du gouvernement algérien à un soutien ouvert envers celui-ci.
Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une vague d’interpellations de plusieurs influenceurs algériens pour avoir partagé des contenus jugés violents et dangereux sur les réseaux sociaux. Dans les jours précédents, trois autres influenceurs avaient été placés en garde à vue pour des actes similaires, avec des accusations de propagation de discours incitant à des violences imputées au régime algérien.
Des conséquences sur les réseaux sociaux
Les menaces proférées par ces influenceurs ont également entraîné la suspension définitive de leurs comptes sur TikTok pour violation des règles communautaires. Parmi eux, les utilisateurs connus sous les pseudonymes d’Abdesslam Bazooka et Laksas06 sont accusés d’avoir tenu des discours radicaux visant à promouvoir la violence.
Au cœur de cette controverse, d’autres cas illustrent les tensions exacerbées entre la diaspora algérienne en France et le régime algérien. La situation est préoccupante et soulève des questions essentielles sur la liberté d’expression et les limites de celle-ci, surtout dans un contexte où les réseaux sociaux deviennent des plateformes de débat voire de violence.