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Jeudi en fin de journée, le « Sea Lady II », un yacht de luxe de 41 mètres battant pavillon maltais, a été touché par un incendie dans le Vieux-Port de Saint-Tropez. Ce bateau, d’une valeur estimée à environ 12 millions d’euros la veille, a partiellement sombré à la suite du sinistre survenu peu après son amarrage à 19h45.
Le feu, dont l’origine reste inconnue à ce jour, a ravagé le yacht jusqu’à vendredi en début d’après-midi. Une soixantaine de pompiers ont été mobilisés et n’ont réussi à maîtriser l’incendie que peu après midi. Si l’incendie n’a pas causé de drame majeur, ses conséquences environnementales sont importantes.
Des milliers de litres de polluants déversés
Lors de l’incendie, un réservoir du Sea Lady II, capable de contenir jusqu’à 45 000 litres de fuel, s’est percé et a déversé une partie de son contenu dans les eaux du Vieux-Port. Pour limiter cette pollution ainsi que celle générée par les mousses utilisées pour éteindre le feu, un barrage antipollution a été déployé autour de la zone affectée.
Maintenant que l’incendie est éteint, les pompiers prévoient de pomper les 27 000 litres de carburant restants à bord et de récupérer le fioul issu du réservoir percé à l’aide de boudins absorbants, afin de contenir au maximum les dégâts environnementaux.
Fermeture du Vieux-Port et mesures de sécurité
Ces opérations de dépollution sont longues et complexes. Dans ce contexte, la navigation dans le Vieux-Port de Saint-Tropez est interdite jusqu’à nouvel ordre, conformément aux décisions prises conjointement par la préfecture et la capitainerie du port.
Dès le début de l’incendie, la capitainerie a fait évacuer 30 navires amarrés à proximité pour limiter les risques de propagation du feu. Par ailleurs, les clients des restaurants situés le long du port ont été temporairement confinés, tandis que deux personnes souffraient d’une légère intoxication due aux fumées.
Renflouement et perspectives
Une fois la pollution maîtrisée, les autorités envisageront le renflouement de l’épave lorsque les conditions le permettront. Le Sea Lady II, dans son état actuel, sera ensuite remorqué vers un chantier naval pour être soit réparé, soit démantelé, en fonction des conclusions d’une étude technique approfondie.
Construit en 1986 par le chantier britannique W.A. Souter & Sons et modernisé en 2024, ce yacht avec ses huit membres d’équipage était disponible à la location, avec un tarif à partir de 65 000 euros par semaine en basse saison.
