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Incendie mystérieux au bureau de police de Pissevin
Dans la nuit du 20 au 21 août, un événement tragique a secoué le quartier de Pissevin à Nîmes. Alors que le bureau mutualisé des polices nationale et municipale devait être inauguré le 26 août, il a été contraint de retarder son ouverture suite à un incendie survenu dans une boucherie voisine. L’intervention rapide des pompiers a permis d’éviter que le feu ne se propage, mais la situation a laissé le bureau de police hors service pour une période indéterminée.
Le préfet du Gard, Jérôme Bonet, a pris la parole lors d’une conférence de presse pour évoquer cet incendie. Bien qu’il soit encore trop tôt pour établir les causes précises du sinistre, il a évoqué la possibilité de différentes hypothèses, qu’elles soient accidentelles ou volontaires. Cette prudence ne fait pas oublier la coïncidence troublante entre l’incendie et l’ouverture imminente du poste de police, qui semble avoir suscité des interrogations parmi les autorités locales.
Des interrogations sur les intentions derrière l’incendie
Richard Schieven, adjoint au maire de Nîmes, a exprimé ses doutes sur la nature de ce sinistre, évoquant la possibilité que l’incendie ciblait spécifiquement la boucherie plutôt que le bureau de police, un espace jugé plus sécurisé. « Nous avons des interrogations quant à la concordance de cet incendie avec l’ouverture de ce poste commun », a-t-il déclaré sur France Bleu Gard Lozère. À l’approche de l’inauguration, ce feu inattendu a suscité des spéculations sur d’éventuelles actions malveillantes liées à la lutte contre le trafic de drogue dans la région.
François-Xavier de Bonneville, également présent lors des déclarations, a ajouté que la visibilité réduite du bureau de police aurait pu inciter quiconque à diriger ses intentions destructrices vers la boucherie adjacente, un espace beaucoup plus accessible.
Des efforts constants contre la criminalité organisée
Le préfet Jérôme Bonet a également utilisé cette opportunité pour réaffirmer la détermination de l’État à contrer la criminalité dans le quartier de Pissevin. « Si cela relève d’une action volontaire, évidemment c’est une action extrêmement condamnable et qui, en tout état de cause, ne ferait pas reculer l’Etat sur sa volonté d’être présent dans le quartier et d’être présent dans la répression dans ce quartier », a-t-il déclaré, renforçant ainsi le message de fermeté à l’égard des trafics ravageurs qui gangrènent la région.
Cette décision de renforcer la présence policière dans le quartier fait suite à des événements tragiques, dont le décès récent d’un jeune garçon de dix ans, Fayed, victime collatérale d’une guerre de territoire entre trafiquants. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé un an auparavant la création de ce bureau de police, conférant ainsi une importance cruciale à des mesures destinées à prévenir la violence et à protéger les habitants de Pissevin.
Une lutte acharnée contre le trafic de drogue
Dans un contexte où la criminalité organisée sévit, la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, a souligné l’ampleur des efforts menés par les enquêteurs locaux. « Les enquêtes, contrôles et investigations, menées par les enquêteurs nîmois au quotidien, ont conduit par ailleurs en une année à de fortes saisies », a-t-elle attesté, mettant en avant des résultats impressionnants. Plus de 50 kg de résine de cannabis, 10 kg de cocaïne, 110 000 euros en liquidités, 39 armes à feu et près de 500 munitions ont été saisis, témoignant de la violence latente qui affecte la région.
À partir de septembre, une permanence spécialisée en « criminalité organisée » sera instaurée au sein du parquet de Nîmes, assurant ainsi une réponse structurée et efficace à la problématique de la criminalité. Ces mesures visent à renforcer la lutte contre le trafic de drogue qui ravage le quartier et à restaurer un climat de sécurité pour ses habitants.