Infanticide à Maine-et-Loire : le père suspect décrit sa détresse

par Olivier
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Infanticide à Maine-et-Loire : le père suspect décrit sa détresse
France

T.C

Le 7 mai 2025, Philippe Chabert, 42 ans, a annoncé avoir commis un infanticide sur sa fille avant de tenter de se suicider par ingestion massive de médicaments. Retrouvé vivant à son domicile de Mûrs-Erigné, dans le Maine-et-Loire, il a été rapidement placé en garde à vue puis hospitalisé sous contrainte, a précisé le procureur d’Angers, Éric Bouillard. Malgré l’alerte lancée par son ex-femme, la jeune Emma, âgée de 13 ans, n’a pas survécu à cet acte tragique. Une enquête a été ouverte pour comprendre les circonstances du drame et mieux cerner la personnalité du principal suspect.

Un tournant tragique lié à une lutte judiciaire

La vie de Philippe Chabert a connu un basculement majeur en 2021, lorsqu’il acquiert une maison à Denée, au sud d’Angers. Rapidement, il découvre de nombreux défauts majeurs qui rendent le logement inhabitable. C’est dans ce contexte qu’il engage une bataille acharnée contre le système notarial, qu’il accuse de provoquer ses malheurs. En mars 2025, il est condamné à dix mois de prison avec sursis, assortis d’une obligation de soins, pour harcèlement et menaces contre la chambre interdépartementale des notaires couvrant le Maine-et-Loire, la Mayenne, et la Sarthe. Lors de l’audience, il s’était présenté comme une victime du notariat. Une expertise psychiatrique a établi chez lui un « trouble délirant persistant de revendication », associé à des traits paranoïaques et à une quérulence processive.

Une dénonciation publique et désespérée

Sur son profil LinkedIn, Philippe Chabert se décrit comme l’initiateur de l’Observatoire Indépendant du Notariat en France et le créateur de la revue « Réseaux ». Il y expose les défaillances d’un système qu’il qualifie de complexe, aggravées par le manque d’informations accessibles aux citoyens. Cette revue se présente comme une publication alternative qui ose aborder « les vraies questions ». Dirigeant la publication, il s’interroge sur le déclin de la société et déplore le silence des médias face aux problèmes liés au notariat.

Le jour même de son acte, il a mis en ligne un document de 240 pages, intitulé « Les notaires m’ont tué, la Justice leur a fourni les armes ». Dans cet ouvrage, il décrit sa perception d’une « violence judiciaire » qui détruit des vies, brise des couples et pousse au geste irréparable qu’il a commis. Il invitait également les internautes à télécharger cet ouvrage « avant que les institutions ne fassent supprimer cette publication », concluant son message par un souhait d’« force et courage à tous les survivants de ce pays de merde ».

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