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Pourquoi Kato Kaelin a reçu des menaces de mort après le procès O.J. Simpson
Le 12 juin 1994, Brian « Kato » Kaelin, un jeune acteur, séjournait dans un bungalow situé sur la propriété d’O.J. Simpson, à seulement sept minutes de la maison de son ex-femme, Nicole Brown Simpson. Ce soir-là, après avoir aperçu O.J. quitter sa propriété dans une limousine, les corps de Nicole et de son ami Ron Goldman furent découverts à proximité par un chien curieux. Moins d’un an plus tard, Kaelin ferait la une des journaux en tant que témoin à charge lors du procès d’O.J. pour le meurtre de ces deux personnes.
Dans les médias, Kaelin était souvent présenté comme un acteur désinvolte dont le témoignage était perçu comme insignifiant. Il se souvient même d’une parodie de « Saturday Night Live » où il était qualifié de « inutile ». Cependant, après le verdict de non-culpabilité rendu par le jury, Kaelin devait faire face à une réalité beaucoup plus sombre : des menaces de mort de la part de personnes en colère contre cette décision.
Comment le témoignage de Kato Kaelin a changé le procès
En mars 1995, Kaelin a détaillé cette nuit tragique de juin. Lui et O.J. avaient assisté à un récital de danse de la fille de Simpson, où il avait également vu Nicole. Kaelin a rapporté que O.J. s’était plaint de la robe moulante de Nicole après le spectacle. Par la suite, ils sont allés manger chez McDonald’s avant de revenir vers 21h40. À 22h40, Kaelin, alors au téléphone avec un ami, a entendu trois bruits forts venant de l’extérieur de sa chambre, mais par crainte, il n’est pas allé enquêter.
Il a finalement quitté sa chambre pour se rendre aux portes d’entrée, où il a aperçu une limousine garée, venue chercher O.J. pour l’emmener à l’aéroport. Ce dernier était arrivé à l’heure pour prendre le véhicule, et Kaelin s’est chargé de charger ses bagages, à l’exception d’un sac à dos noir que l’ancien joueur de football a refusé de lui laisser toucher. Selon ses souvenirs, O.J. ne semblait pas blessé à ce moment-là.
Ayant précédemment résidé chez Nicole, Kaelin a témoigné qu’O.J. avait proposé son bungalow, inquiet pour sa sécurité. Ce détail a été exploité par l’accusation pour mettre en lumière le comportement possessif d’O.J., ainsi que l’absence d’alibi pour le temps du double meurtre.
Après le procès : insultes et menaces
Après le verdict, Kaelin a exprimé à Barbara Walters sa conviction que le jury avait commis une erreur, mais il a également regretté d’être devenu le bouc émissaire du procès. Il a déclaré dans une interview qu’il était l’ami de Nicole, et non d’O.J., mais cette nuance était souvent éclipsée par les médias qui le présentaient comme un simple compagnon d’O.J.
Conséquence directe de cette exposition médiatique, Kaelin a commencé à recevoir des menaces de mort. Lorsqu’il travaillait pour une émission de radio, une équipe de sécurité a dû être engagée pour l’accompagner jusqu’à sa voiture le soir. Il a également reçu des lettres inquiétantes et a subi des altercations avec des inconnus dans la rue, une situation qu’il décrit comme dévastatrice, affirmant que « le procès a ruiné sa vie ».
« Personne ne sait à quel point il est difficile d’être traité comme le ‘gardien de piscine’ ou ‘Kato le parasite’, » a-t-il déclaré. « Je suis véritablement devenu un paria. »