Sommaire
Agression d’un locataire au Kremlin-Bicêtre
Le 8 janvier dernier, un locataire de l’immeuble situé au 21, rue Danton au Kremlin-Bicêtre a été violemment agressé par le fils de voisins. Cette agression incarnait les craintes des habitants qui subissaient des menaces répétées de la part de cet individu jugé « instable émotionnellement ». Face à la situation, le collectif des habitants a sollicité l’aide du bailleur, de la mairie et de la justice dans l’espoir de faire expulser le locataire ainsi que ses parents.
Mehdi*, l’une des victimes, témoigne : « J’ai seulement eu le temps de pousser mes filles dehors pour les protéger et je suis tombé. » En effet, ce jour-là, alors qu’il rentrait chez lui avec ses deux jeunes filles de 2 et 4 ans, il a été attaqué dans l’ascenseur de l’immeuble. Les angoisses des résidents se sont intensifiées, notamment lorsqu’une voisine a expliqué : « Il y a des périodes pendant lesquelles il disparaît, mais on le voit revenir avec l’angoisse au ventre. »
Une escalade de la violence
Mehdi avait déjà eu une précédente altercation avec cet agresseur, un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui s’était plaint du bruit que faisaient ses filles. Bien que Mehdi se soit excusé, il a rapidement compris que l’individu cherchait simplement une raison pour se confronter à lui. Ce qui a débuté par une agression verbale s’est intensifié, culminant deux semaines plus tard lorsqu’il a été frappé à plusieurs reprises dans l’ascenseur.
« Il m’a mis deux coups dans le visage », raconte Mehdi, qui, dans un état de panique, a tenté d’appuyer sur le bouton du rez-de-chaussée. Malheureusement, il a reçu un coup encore plus violent, asséné avec un poing américain, le laissant au sol. Transporté à l’hôpital, il a reçu un certificat médical de 10 jours d’ITT.
Des menaces persistantes et une impasse
Cette agression n’était pas un incident isolé et a été précédée par des menaces, notamment une tentative d’incendie dans la cage d’escalier en janvier 2023, qui avait entraîné l’évacuation des habitants de l’immeuble. Bien qu’une plainte ait été déposée, l’agresseur a purgé une courte peine de prison et est revenu chez ses parents, créant ainsi un climat de terreur parmi les résidents.
La mairie, alertée par les préoccupations des habitants, a réagi en augmentant les patrouilles de police mais a admis son impuissance face à la situation. Elle a contacté le bailleur social, sans lien direct avec la municipalité, afin qu’il prenne des mesures, mais son action reste limitée.
Des enjeux juridiques complexes
Le bailleur immobilier travaille actuellement sur un dossier pour expulser les parents de l’agresseur, qui n’est pas mentionné dans aucun contrat de bail. « Nous ne pouvons pas interdire un membre de la famille de rendre visite à nos locataires », a déclaré un représentant du bailleur, reconnaissant la détresse des occupants de l’immeuble. Des enquêtes policières sont en cours, mais les résultats semblent peu prometteurs.
Marie*, à la tête du collectif des habitants, a confié : “C’est triste d’en arriver là, mais le jeune semble avoir des problèmes de santé mentale. Ses parents, bien que sympathiques, ne semblent pas prendre conscience du véritable danger que représente leur fils.”
1 commentaire
Bonjour, il y a des comportements dérangeants voire violents dans la rue philippe pinel au Kremlin Bicêtre aussi. Les personnes à l’origine du trouble ne font pas parties du voisinage et profitent de l’inaction du bailleur, de la ville et du voisinage face à leur présence. Quelles pourraient être les solutions face à ces situations de plus en plus fréquentes