L’année 2025 s’annonce déjà comme une année record pour les saisies de cocaïne menées par la Marine nationale. Après l’interception de près de six tonnes de poudre blanche le 29 août au large de l’Afrique de l’Ouest, les marins français ont annoncé la saisie, dans le même secteur, de 9,6 tonnes de cocaïne. Le record de 45 tonnes saisi en 2024 est déjà dépassé. La valeur marchande à la revente de la cargaison est estimée à près de 519 millions d’euros.
L’opération a été déclenchée après une alerte de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), qui avait reçu des renseignements évoquant une transaction potentielle dans ce secteur maritime très utilisé par les narcotrafiquants pour transporter la drogue. Face à une consommation de cocaïne en forte hausse en Europe, l’Office antistupéfiants (OFAST), associé à l’opération, a placé la lutte contre ce trafic au rang de priorité.
Le 22 septembre, en coordination avec les services britanniques et l’agence internationale Narcotics basée à Lisbonne, les équipes françaises sont intervenues pour intercepter un navire de pêche naviguant sans pavillon dans le golfe de Guinée.
Un flux qui augmente sans cesse
Cette saisie s’ajoute à plusieurs opérations déjà réalisées cette année et illustre la montée en puissance du trafic de drogue. La Marine nationale a salué « la parfaite coopération entre les acteurs nationaux et internationaux de la lutte contre les stupéfiants », qualifiant l’intervention de « saisie remarquable ».
« Il y a trois ans, quand on interceptait 500 kg, on était contents. Aujourd’hui, on parle de plusieurs tonnes, donc le flux a augmenté de manière assez conséquente », expliquait, il y a quelques semaines, l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état‑major de la Marine.
