Fin août, la cour d’appel de Rennes a examiné la demande de remise en liberté d’un homme de 28 ans, employé dans un hypermarché de Loire-Atlantique. Il était placé en détention provisoire un an plus tôt pour Agression sexuelle visant des adolescents, selon un récit publié par Actu.fr. Face à la gravité des faits, la cour l’a renvoyé en prison.
Sa défense le présente comme un homme souffrant d’anxiété sociale et d’une faible estime de soi, sans « troubles pédophiles », assure l’avocat. Les faits reprochés restent toutefois lourds : quatre adolescents âgés de 12 à 17 ans ont dénoncé ses agissements et raconté leurs expériences. Les enquêteurs estiment que le prévenu avait mis au point un stratagème pour approcher ses victimes.
200 euros pour une fellation
D’abord contactés sur les réseaux sociaux, les jeunes se voyaient proposer une rémunération contre des photos intimes. Ensuite, l’accusé organisait des rencontres physiques en vue d’aller plus loin. Argent, téléphone portable, cigarettes, iPhone, invitation au Burger King… voici le type de rétributions qu’il proposait aux adolescents. Il avait, par exemple, proposé par SMS 200 euros à un jeune garçon pour une fellation.
Le prévenu n’hésitait pas non plus à convier de petits groupes chez lui, en présence de sa mère, elle aussi mise en examen, pour des soirées alcoolisées. Lors de l’une d’entre elles, il aurait eu une relation sexuelle avec un adolescent âgé d’une douzaine d’années.
L’enquête se poursuit. L’analyse des pièces à conviction pourrait révéler entre 20 et 30 nouvelles victimes dans ce dossier. Compte tenu de ces éléments, la cour d’appel a confirmé la décision du juge des libertés et de la détention de prolonger sa détention provisoire.
