Une enquête a été ouverte à Lyon pour violences « en raison de l’appartenance à une religion » après la plainte du père d’un adolescent juif qui affirme que son fils a été agressé à la sortie d’une synagogue.
Selon la plainte, le garçon de 14 ans a été « insulté, avec des propos antisémites », puis frappé vendredi à la sortie du lieu de culte. Il a subi une blessure entraînant une ITT de deux jours, a indiqué une source proche du dossier. Une enquête pour « violences aggravées sur mineur à raison de l’appartenance à une religion » a été confiée à la police, a annoncé le procureur Thierry Dran, sans donner davantage de détails.
Dans le quotidien Le Progrès, le père raconte qu’un homme d’une vingtaine d’années aurait demandé à son fils, qui marchait seul, s’il fumait. Le garçon a répondu « non », et l’homme aurait alors proféré des injures antisémites avant de le frapper d’un coup de pied à la hanche.
« L’antisémitisme est un poison qui n’a pas sa place dans notre république », a réagi la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, sur le réseau social X, assurant que les services de l’État le combattent avec détermination. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a déploré une « vague d’actes antisémites d’une gravité inédite » à Lyon et dans sa région, évoquant une « atmosphère empoisonnée ».
Quelque 646 actes antisémites ont été enregistrés en France de janvier à juin 2025, soit 27,5 % de moins que sur la même période en 2024 mais nettement plus qu’en 2023, avant les attaques du 7 octobre 2023 qui ont déclenché l’offensive israélienne contre la bande de Gaza. Le gouvernement affirme mener un « combat […] sans ambiguïté » contre l’antisémitisme, qualifié d’« intolérable » par la ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, au moment où des critiques internationales estiment la France insuffisamment engagée sur ce sujet.
