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Faute de preuves suffisantes, le principal suspect dans la disparition de la fillette britannique Madeleine McCann en 2007 au Portugal, Christian Brückner, a été libéré de prison en Allemagne ce mercredi. Dans l’affaire Maddie McCann, il purgeait jusqu’à présent une peine pour viol dans une autre affaire.
Le procureur allemand Christian Wolters n’a pas pu empêcher cette remise en liberté, faute d’éléments suffisants à ce stade pour engager des poursuites pour la disparition de la fillette. Il s’est dit préoccupé par la libération d’un individu qu’il juge « foncièrement dangereux ».
Le parcours judiciaire du suspect
Depuis 2020, Christian Brückner est considéré comme le suspect principal de l’enlèvement de Madeleine McCann. Cet Allemand d’environ 48 ans, au lourd passé judiciaire, avait fini de purger une peine pour le viol d’une septuagénaire américaine, commis en 2005 à Praia da Luz. À ce jour, rien ne permet toutefois de l’inculper formellement pour la disparition de la fillette en mai 2007.
La fillette, alors âgée de 3 ans, avait été enlevée dans la chambre d’hôtel qu’elle partageait avec son frère et sa sœur, pendant des vacances avec ses parents à Praia da Luz.
Des pistes multiples, des impasses
Pendant quinze ans, les investigations ont multiplié les pistes sans aboutir : les parents ont été, un temps, soupçonnés avant d’être blanchis ; des enquêtes ont ciblé deux pédocriminels écossais, puis un premier Allemand — sans résultat probant.
En 2020, la police allemande a désigné Christian Brückner comme suspect numéro 1. Le parquet outre-Rhin s’est dit convaincu de sa culpabilité, évoquant « des preuves ou des faits concrets » plutôt que de simples indications, tout en reconnaissant l’absence d’éléments suffisants pour une inculpation formelle.
Éléments et limites de l’enquête
La libération du principal suspect illustre les difficultés des enquêteurs à rassembler des preuves irréfutables. Au moment de la disparition de Madeleine, Christian Brückner vivait à environ sept kilomètres du lieu de villégiature de la famille. Le soir du drame, le signal de son téléphone portable a été localisé à proximité de leur logement.
Son casier judiciaire compte dix-sept condamnations. S’il n’a jamais été condamné pour enlèvement ou meurtre, plusieurs affaires de violences sexuelles figurent parmi ses condamnations passées.