Maltraitance à Marseille : Rayan, 19 ans, victime d’un auxiliaire de vie

par Olivier
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Maltraitance à Marseille : Rayan, 19 ans, victime d'un auxiliaire de vie
France

C’est l’histoire d’un calvaire et d’une famille qui demande justice. Mercredi, neuf mois de prison avec sursis, assortis d’une obligation de soins et une interdiction définitive d’exercer dans ce domaine, ont été requis à l’encontre de Dominique G., au tribunal correctionnel de Marseille. Cet auxiliaire de vie était poursuivi pour des actes de maltraitance commis à l’encontre de Rayan, 19 ans, polyhandicapé et souffrant d’une maladie orpheline.

La famille du jeune homme, « extrêmement meurtrie », selon son avocat Yonès Taguelmint, attendait une peine de prison ferme. Le jugement a été mis en délibéré au 10 juillet.

« Décompensation psychotique »

Lors de l’audience, la mère de Rayan, Sana, et son beau-père, Raouf, ont raconté comment ils avaient fait confiance à cet auxiliaire de 49 ans qui se rendait à leur domicile du 10e arrondissement de Marseille pour s’occuper du jeune homme, l’invitant même parfois à des anniversaires ou repas au restaurant. Leur confiance a été remise en question après la découverte de traces suspectes sur le visage de Rayan.

Au début, la mère pensait à des maladresses dans les soins prodigués à son fils, puis son inquiétude a grandi. Elle a installé une caméra de vidéosurveillance dans la chambre et a enregistré plusieurs scènes d’abus insoutenables datant du 28 mars au 4 avril. Ces images dévoilent coups de poing, gifles et tirages de cheveux infligés à Rayan.

Dominique G., confronté aux preuves, a reconnu avoir porté ces coups, sans se souvenir précisément des faits. Il a présenté des excuses à la famille et plaidé une « décompensation psychotique », une maladie chronique caractérisée par une dissociation du réel. Toutefois, le tribunal n’a pas retenu l’altération du discernement.

« Pourquoi a-t-il agi ainsi ? Je n’ai toujours pas la réponse », a déclaré le procureur Alain Berthomieu, une question qui demeure sans réponse pour la famille, toujours hantée par ce calvaire.

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