Sommaire
Marco Mouly, figure emblématique de l’escroquerie à la taxe carbone, sera remis à la France mercredi en fin de journée par l’Italie où il avait été arrêté en mars dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen.
Âgé de 60 ans, il avait été condamné par défaut le 12 novembre dernier à Paris à trois ans de prison pour avoir organisé son insolvabilité afin d’échapper au remboursement de dettes judiciaires.
Le « Roi de l’arnaque » de retour en prison
Un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre par le tribunal français. Marco Mouly avait été interpellé le 30 mars à Rome à sa descente d’avion. Son vol est prévu d’atterrir à l’aéroport de Roissy mercredi en fin de journée.
Son avocat, Me Philippe Ohayon, s’est étonné de toute la mobilisation autour d’une affaire qu’il juge d’intérêt secondaire pour l’ordre public.
Surnommé le « roi de l’arnaque », Marco Mouly, de son vrai nom Mardoché Mouly, avait été remis en liberté le 2 novembre après avoir purgé une peine de prison commencée en mars de la même année, consécutive à une révocation partielle d’un sursis datant de 2019.
Une affaire liée aux droits d’auteur
Dans le dossier jugé le 12 novembre, il lui était notamment reproché d’avoir minoré ses droits d’auteur issus de contrats d’édition, notamment pour « La cavale » (2022), livre dont il est co-auteur. Il est aussi accusé d’avoir dissimulé des revenus dans un contrat d’influenceur lié à Magali Berdah, figure emblématique de l’influence, et son mari Stéphane Teboul.
Par ailleurs, il avait créé une société, la SAS I Trade, sans activité économique réelle. Il a également été reconnu coupable d’abus de biens sociaux dans cette affaire.
Une condamnation lourde dans la fraude à la taxe carbone
Fin juin 2017, Marco Mouly avait été condamné en appel à huit ans de prison et à une amende d’un million d’euros dans le cadre de la « fraude à la taxe carbone », une vaste escroquerie à la TVA sur le marché des droits à polluer.
Il avait par ailleurs été condamné solidairement avec d’autres co-prévenus, dont Arnaud Mimran, à verser 283 millions d’euros de dommages et intérêts à l’État français.
Cette fraude d’ampleur avait fait l’objet en 2021 d’une série documentaire de Guillaume Nicloux, intitulée « Les Rois de l’arnaque », où Marco Mouly occupait une place centrale.