Le corps d’un jeune homme de 19 ans, tué par balles et partiellement calciné, a été découvert mardi soir dans les environs de Nîmes, dans le Gard. La procureure de la République a souligné qu’il s’agit d’un contexte marqué par une « rivalité ultra-violente entre groupes criminels locaux ».
Le corps a été retrouvé par des promeneurs dans un lieu isolé du village de Saint-Bénézet, situé à une trentaine de kilomètres de la préfecture du Gard. Les premières analyses ont révélé que la victime avait été atteinte par au moins une arme à feu, puis son corps avait été partiellement brûlé, selon un communiqué de la procureure Cécile Gensac.
Les trafics de drogue au cœur des violences
Depuis plusieurs années, les quartiers populaires de Nîmes, notamment Pissevin, Valdegour, Némausus-Jonquilles et Mas de Mingue, sont le théâtre de nombreux affrontements armés liés aux trafics de drogue. Ces échanges de tirs ont occasionné plusieurs morts et blessés dans ces zones gangrenées par l’insécurité.
Une enquête a été ouverte pour « meurtre en bande organisée » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime » afin de faire la lumière sur ce nouveau drame.
Une mise en scène macabre sur les réseaux sociaux
Selon un syndicat de police, la victime serait un guetteur issu de la cité Pissevin. Les auteurs du meurtre ont posté deux vidéos sur les réseaux sociaux montrant l’exécution de la victime : la première où il reçoit trois balles, la seconde où son corps est brûlé. Cette mise en scène sordide vise clairement à intimider les gangs rivaux dans cette lutte féroce.
Dans ces mêmes messages, un contrat d’élimination à hauteur de 150 000 euros a été annoncé pour un autre jeune originaire d’un quartier de Nîmes, accompagné de la publication de l’adresse de ses parents, renforçant la menace à son égard.
