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Après plus de quarante-huit heures de cavale, Olivier H., suspecté d’avoir assassiné Aboubakar dans une mosquée du Gard, s’est rendu en Italie. Il est arrivé en train à Pistoia, où réside une tante paternelle, sans bagage. Ce jeune homme de 21 ans, originaire de Bosnie et né à Lyon en 2004, appartient à une fratrie de onze enfants et vit au sein d’une famille d’obédience chrétienne. Il maîtrise le français et le romani et, selon des sources non officiellement confirmées, ferait partie de la communauté des gens du voyage.
Un meurtre brutal dans une mosquée
Le drame s’est déroulé à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, où Aboubakar a été poignardé à une quarantaine de reprises. Le suspect, inconnu des services de police et sans casier judiciaire, ne disposait pas d’emploi connu et percevrait le RSA. Une partie de sa famille réside à Lyon tandis qu’une autre a récemment émigré dans le Gard.
Une piste islamophobe privilégiée
Le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, évoque la piste antimusulmane et islamophobe comme mobile privilégié. En effet, une vidéo diffusée par Olivier H. sur Snapchat, désormais retirée, le montre proférant à deux reprises l’expression « Allah de merde ». Cependant, son avocat, Giovanni Salvietti, conteste cette interprétation en affirmant que son client « n’a rien dit contre l’islam, ni contre les mosquées ». Selon les déclarations rapportées, le suspect aurait affirmé aux enquêteurs « avoir tué la première personne qu’il a trouvée », sans agir par haine religieuse.
Des indices inquiétants
Pour les enquêteurs, le choix du lieu de l’attaque ne semble pas anodin. La mosquée a sans doute été ciblée délibérément. Abdelkrim Grini souligne également que le suspect est dangereux, nourrissant une fascination pour la mort et exprimant le souhait de commettre d’autres meurtres. L’enquête reste ouverte et d’autres pistes sont explorées avec vigilance.
Contexte et réactions
Cette affaire intervient dans un climat tendu face à l’augmentation des actes islamophobes. Ce meurtre a suscité de nombreuses réactions et appelé à renforcer la sécurité autour des lieux de culte. Plusieurs rassemblements de soutien et d’indignation ont eu lieu, témoignant d’une mobilisation contre ce type de violence ciblée.