Dans les échanges numériques retrouvés, Olivier H., suspecté du meurtre d’Aboubakar Cissé au sein d’une mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, exprimait une obsession macabre. Parmi ses messages, il écrivait : « C’est simple je vais tuer quelqu’un […] pour vivre un truc qu’on vit une seule fois cette scène, cette montée, cette libération j’en rêve déjà. » Ces mots dévoilent une personnalité profondément attirée par la mort et la violence.
Une jeune fille avec laquelle il correspondait en ligne rapporte qu’il manifestait depuis environ un an des désirs violents, allant jusqu’à évoquer des fantasmes troublants comme violer des filles ou des cadavres. Toutefois, elle n’avait jamais constaté chez lui de haine dirigée contre une religion spécifique, ce qu’elle a précisé aux enquêteurs. Inquiète de la nature de ses propos, elle avait fini par signaler ces contenus à la plateforme officielle de lutte contre les contenus illicites sur Internet.
Absence de haine religieuse déclarée
Aux autorités, cette correspondante a confirmé ne jamais avoir entendu Olivier H. exprimer une quelconque hostilité envers une religion particulière. Pourtant, une vidéo diffusée juste après le meurtre contenait des propos offensants à l’encontre de la religion musulmane. Malgré cela, il a nié avoir agi par islamophobie lors de son garde à vue. Le suspect a néanmoins été mis en examen pour assassinat commis en raison de la religion.
Peu avant de commettre son acte, Olivier H. sollicita sur Discord des encouragements de la part de ses rares interlocuteurs en ligne, mais ne reçut aucune réponse. Cette absence de soutien n’a pas empêché le passage à l’acte.