Meurtre dans une mosquée du Gard : un acte isolé et obsessionnel

par Olivier
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Meurtre dans une mosquée du Gard : un acte isolé et obsessionnel
France

L’enquête concernant l’assassinat d’Aboubakar Cissé, survenu dans la mosquée Khadidja de La Grand-Combe dans le Gard le 25 avril, avance. Lors d’une conférence de presse, la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, a révélé que l’affaire semblait motivée par une pulsion obsessionnelle, sans fondement idéologique ou revendication politique. Les 57 coups de couteau portés dans ce lieu de culte ne résultent pas d’une haine religieuse ou raciale, le parquet national antiterroriste ayant écarté la qualification terroriste, bien que le dossier reste sous surveillance.

Profil et motivations de l’auteur

Le suspect, Olivier Hadzovic, 20 ans, originaire de Béziers, issu d’une famille chrétienne non pratiquante nombreuse, vivait à La Grand-Combe. L’enquête a notamment mis au jour une personnalité instable, marquée par une fascination morbide et un désir aveugle de nuire. Quelques jours avant le meurtre, sur les réseaux sociaux et notamment sur Discord, il a exprimé des intentions violentes, évoquant le souhait de « violer des femmes » et de « tuer », sans cibler de communauté spécifique. Ces propos avaient suscité des alertes, dont l’une émanait d’une internaute inquiète.

Le jour des faits, il a déclaré : « Je vais le faire aujourd’hui, je vais le faire dans la rue », indiquant clairement sa détermination dans des échanges avec d’autres utilisateurs. Hésitant d’abord sur sa cible, il s’est finalement fixé sur Aboubakar Cissé, qu’il a repéré à proximité de la mosquée, justifiant son choix par la couleur de peau de sa victime. Une vidéo filmée immédiatement après l’attaque révèle ses mots face à la victime agonisante : « Je l’ai fait […], ton Allah de merde », suivi d’une étrange allusion à devenir un tueur en série après deux autres actes similaires.

Déroulement du drame et suites judiciaires

Le drame s’est déroulé dans cette petite commune du Gard, où Aboubakar Cissé, un jeune Malien de 22 ans, a perdu la vie à l’intérieur même de la mosquée. Cette attaque avait initialement alimenté les craintes d’un crime à caractère raciste ou islamophobe. Toutefois, à ce stade, l’enquête ne permet pas de confirmer de telles motivations. La procureure souligne que le meurtre relève davantage d’une pulsion criminelle inconsciente et déconnectée d’un discours de haine spécifique.

Olivier Hadzovic s’est rendu spontanément deux jours après les faits dans un commissariat italien, à Pistoia, près de Florence. Son extradition vers la France est prévue pour la mi-mai.

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