Mis en examen pour l’assassinat d’Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard le 25 avril dernier, Olivier Hadzovic souffrait d’un trouble psychotique ayant aboli son discernement et le contrôle de ses actes au moment du crime, selon une expertise psychiatrique. Cette expertise, consultée par BFMTV, révèle que le jeune homme aurait expliqué avoir agi sous la contrainte de « voix » qu’il entendait.
L’examen psychiatrique mené le 11 juin en maison d’arrêt à Perpignan évoque l’influence prépondérante de ces hallucinations auditives sur son comportement. Cette évaluation pourrait conduire à la reconnaissance de son irresponsabilité pénale, ce qui impliquerait qu’Olivier Hadzovic ne soit jamais jugé pour le meurtre dans une mosquée.
Des « voix » au contrôle de ses actes
Le suspect, âgé de 20 ans, rapporte entendre des « voix » depuis l’âge de 7 ou 8 ans. « Des voix que je ne connais pas, certaines féminines, d’autres masculines, des voix normales », précise-t-il, ajoutant qu’elles ont pris le contrôle au moment des faits.
Le rapport du psychiatre qui l’a examiné décrit un contexte de « décompensation aiguë » associé à des hallucinations auditives impératives ainsi qu’à des phénomènes dissociatifs. L’expert qualifie la pathologie de « trouble psychotique chronique de type schizophrénique », soulignant la gravité de l’état mental du jeune homme.
Depuis le 20 juin, Olivier Hadzovic a été transféré de la maison d’arrêt vers un centre psychiatrique régional situé à Thuir, dans les Pyrénées-Orientales, pour y être interné.
Le suspect du meurtre dans une mosquée dans le Gard s’est rendu en Italie
