Le samedi 14 juin au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin, un drame a bouleversé l’établissement. En ouvrant les portes d’une cellule, les surveillants ont découvert le corps sans vie d’un jeune homme de 25 ans. Rapidement, son codétenu, âgé de 26 ans, a été placé en garde à vue puis mis en examen pour « meurtre aggravé par des actes de torture et de barbarie ».
Ce meurtre a pour origine, selon plusieurs sources, une incapacité du suspect à supporter les odeurs de la victime, cette dernière souffrant d’incontinence fécale. Eric Toxé, responsable local du syndicat Ufap Unsa Justice, a confirmé ce récit en précisant qu’aucun signe annonciateur n’avait été relevé avant l’agression. Déjà condamné par le passé, le suspect était proche de sa libération. Depuis l’agression mortelle, il a été transféré à la maison d’arrêt du Mans, où il a été placé à l’isolement.
Une victime vulnérable
Les avocates de la famille de la victime, Maîtres Gwendoline Tenier et Amina Saadaoui, ont publié un communiqué pour évoquer la situation d’Alexis B., le détenu décédé. Il s’agissait d’un jeune homme « particulièrement vulnérable » incarcéré pour des délits de droit commun. Elles ont dénoncé les conditions « terribles et inhumaines » dans lesquelles ce décès a eu lieu, soulignant que l’effroi saisit la famille et les proches.
Selon elles, il ne faut pas que ce meurtre soit occulté, comme c’est souvent le cas lorsque la vie s’arrête derrière les murs d’une prison. Elles annoncent qu’après la période de recueillement viendra celle de la procédure judiciaire, avec toutes les questions que soulève un tel acte de violence.