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L.G. avec AFP
Publié le 10/02/2025 à 22h39 • Mis à jour le 10/02/2025 à 22h39
L’essentiel
• Un suspect de 23 ans et sa mère ont été interpellés à Rouen après la découverte d’un document d’identité abandonné près du corps de Louise dans le bois des Templiers.
• Une caméra de surveillance a filmé un homme en doudoune noire suivant la jeune fille et une amie a témoigné l’avoir vu marcher avec lui en direction du bois.
• L’enquête se poursuit avec l’analyse du téléphone de la victime et des auditions pour confirmer l’implication du suspect et le rôle de sa mère.
Trois jours après la découverte du corps sans vie de Louise, 11 ans, dans le bois des Templiers à Longjumeau (Essonne), l’enquête a connu un tournant décisif. Ce lundi, un suspect de 23 ans et sa mère, âgée de 55 ans, ont été arrêtés. L’homme est désormais mis en cause pour un homicide sur mineure, tandis que sa mère est soupçonnée de non-dénonciation de crime. Placés en garde à vue, ils sont entendus par les enquêteurs de la Division de la criminalité organisée et spécialisée de Versailles.
Comment les enquêteurs ont-ils retrouvé le suspect ?
L’élément-clé fut un document d’identité retrouvé lors des battues dans le bois des Templiers, où le corps de Louise fut découvert dans la nuit de vendredi à samedi. Selon Le Parisien, c’est un patrouilleur qui a découvert ce papier abandonné à proximité de la scène du crime. L’homme auquel il appartient, interpellé ce lundi, serait un marginal.
L’exploitation de cet indice a orienté les policiers vers Rouen (Seine-Maritime), où l’individu de 23 ans et sa mère ont été arrêtés. Aucune preuve matérielle directe ne confirme pour l’instant leur implication, mais les investigations se poursuivent activement.
Témoin, caméra… comment l’enquête avance-t-elle ?
L’enquête avait déjà progressé grâce à une caméra de surveillance installée sur un réverbère à Longjumeau, sur la D117. Comme l’explique Le Parisien, cette caméra a filmé Louise quelques minutes avant sa disparition, vendredi 7 février vers 14 heures. On l’aperçoit marchant sur le passage protégé de la rue Lavoisier, accompagnée d’un sac à dos et d’un bonnet. Derrière elle, à environ trois mètres, un jeune homme en doudoune noire, coiffé d’une casquette et d’une capuche, semble la suivre. « On le voit regarder autour de lui avec précaution. Il est évident qu’il suivait la jeune fille », témoigne une source.
Quelques minutes plus tard, une amie de Louise a affirmé l’avoir vue à l’entrée du bois des Templiers, accompagnée de cet homme en doudoune sombre. Sa démarche non contrainte soulève une interrogation majeure : comment cet individu a-t-il pu convaincre Louise de l’accompagner dans cette zone boisée, alors qu’elle était à moins de 200 mètres de chez elle ?
Quels autres éléments sont étudiés par les enquêteurs ?
L’alerte avait été donnée dès le vendredi après-midi par la famille de Louise, signalant sa disparition inquiétante. Le corps a été retrouvé aux alentours de 1h50 du matin dans un secteur isolé du bois des Templiers. L’autopsie, conduite à l’Institut médico-légal de Corbeil-Essonnes, a révélé de multiples plaies infligées par un objet tranchant, notamment au niveau du thorax et du cou. Le parquet d’Evry précise qu’à ce stade, aucun indice ne permet d’affirmer des violences sexuelles.
Un premier individu de 23 ans, correspondant partiellement au signalement du suspect en doudoune noire, avait été interpellé avec sa compagne mais a pu justifier sa présence à domicile au moment des faits. Un autre indice significatif est le téléphone portable de Louise, retrouvé à proximité de son corps. Son contenu fait actuellement l’objet d’analyses, susceptibles de dévoiler des échanges récents ou des données de géolocalisation précisant le trajet suivi entre sa sortie du collège et son meurtre.
Quelles sont les réactions après ce meurtre ?
Au collège André-Maurois d’Epinay-sur-Orge, où Louise était scolarisée, l’émotion est vive. Devant l’établissement, de nombreux bouquets et bougies ont été déposés en hommage à la jeune collégienne. Une cellule psychologique a été mise en place pour soutenir élèves et enseignants face à ce drame. Dans le quartier, l’inquiétude demeure palpable. Une mère d’élève confie à l’AFP : « La peur est toujours là et, au moins cette semaine, je serai rassurée d’accompagner ma fille. » Elle ajoute qu’une réflexion est en cours pour garantir la sécurité des trajets scolaires pendant les vacances.
Pour préserver l’intimité de la famille, les autorités locales ont annoncé qu’aucune marche blanche ne serait organisée, tandis que des salles de recueillement seront ouvertes à Longjumeau et Epinay-sur-Orge jusqu’à vendredi. Les enquêteurs doivent désormais confirmer si l’homme arreté est bien celui aperçu en doudoune noire et s’il est le meurtrier présumé, tout en éclaircissant le rôle exact de sa mère.