Une enseignante du lycée Branham à San José en Californie avait été poignardée le 16 juin 1978, juste avant les vacances d’été. Malgré de nombreux suspects au fil des décennies, ce meurtre restait non élucidé. Finalement, le bureau du procureur du comté de Santa Clara a confirmé avoir identifié le meurtrier grâce aux révélations d’un de ses proches, qui connaissait la vérité depuis le début des faits.
« Le membre de la famille était ému et semblait soulagé après avoir gardé le secret pendant près de cinquante ans », a précisé le bureau du procureur. Le meurtrier, alors âgé de 16 ans, avait avoué son crime à ce proche quelques minutes seulement après avoir poignardé l’enseignante. Ce témoin n’a pas expliqué les raisons de son silence prolongé, mais il est « raisonnable de supposer que c’était par crainte de représailles », selon le bureau.
Déjà fortement suspecté
L’adolescent figurait parmi les principaux suspects de l’affaire, même si des analyses ADN menées en 2023 et 2024 n’avaient pas permis de l’identifier formellement. Un autre témoin avait déjà déclaré à la police avoir entendu l’adolescent avouer ce meurtre. Il détenait également un couteau portant l’inscription « Chère professeure ».
La police n’avait toutefois pas réussi à corroborer ces témoignages malgré une forte ressemblance entre le jeune homme et le portrait-robot. Le motif du meurtre serait lié au fait que l’enseignante aurait surpris le suspect en train de vendre de la drogue.
Le suspect ne sera jamais jugé
L’homme avait été arrêté et condamné quelques années plus tard pour vol à main armée, agression avec une arme mortelle et enlèvement. Gravement blessé par balle en 1984 lors d’un vol de drogue, il s’est suicidé en 1993.
« Je suis heureux que cette affaire soit désormais résolue, même si le meurtrier n’est plus en vie pour être traduit en justice. J’aurais souhaité qu’il le soit », a déclaré Jeff Rosen, procureur du comté de Santa Clara. Paul Joseph, chef de la police de San José, a précisé que ses équipes poursuivraient toutes les enquêtes jusqu’à faire éclater la vérité. En Californie, il n’y a pas de délai de prescription pour les meurtres. Le proche ayant gardé le silence pendant 47 ans ne sera pas poursuivi.
