Un meurtre s’est produit vendredi matin à la mosquée Khadidja, située dans la commune de La Grand-Combe, dans le Gard. L’auteur de ce homicide a filmé son acte, selon des sources proches de l’enquête. La petite ville, qui compte environ 5 000 habitants au nord d’Alès, est encore sous le choc, tandis que le suspect reste introuvable samedi matin.
Le parquet d’Alès n’a pas encore communiqué d’informations officielles sur l’identité de la victime, celle de l’agresseur, ni sur les motivations de ce drame. Les hypothèses avancées incluent un geste impulsif, une vengeance personnelle ou encore un acte à caractère islamophobe ou raciste, mais aucune confirmation n’a été donnée à ce stade.
Un acte prémédité
Le fait que l’agresseur ait enregistré la scène tend à crédibiliser la piste d’un passage à l’acte prémédité et exclut l’hypothèse d’un geste spontané motivé par un trouble mental. Le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, a indiqué que la victime et son agresseur étaient seuls dans la mosquée au moment des faits, survenus vers 8h30 vendredi matin.
Selon le magistrat, « deux hommes étaient en train de prier lorsqu’un des deux a porté une quarantaine de coups de couteau à l’autre, le laissant pour mort avant de prendre la fuite ». Le corps de la victime a été découvert vers 11h ou 11h30, au moment où les autres fidèles sont arrivés pour la prière musulmane du vendredi.
D’après une source proche du dossier, la victime serait un jeune homme né en 2003, originaire du Mali, arrivé en France il y a quelques années. Ce jeune homme était connu et apprécié dans la commune.
Le maire d’Alès, Christophe Rivenq, a souligné que la mosquée Khadidja est dotée de caméras de surveillance à l’intérieur comme à l’extérieur, ce qui devrait faciliter le travail des enquêteurs.
L’enquête est actuellement confiée au groupement de gendarmerie du Gard, à la section de recherche de Nîmes ainsi qu’à la police judiciaire.