Sommaire
Un drame à Agde : la famille porte plainte après un décès tragique
Le 6 juin 2023, un homme de 74 ans a perdu la vie des suites d’un infarctus à son domicile à Agde, dans l’Hérault. Tragiquement, malgré plusieurs appels au secours effectués par ses proches, l’intervention des secours a été tardive, conduisant la famille à engager des poursuites contre le Samu 34. Cette décision a été motivée par la douleur et l’incompréhension face à ce décès évitable.
Un rapport récemment publié par la commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CCI) a révélé des manquements significatifs dans la gestion de l’urgence. Il a été établi que si les secours avaient été alertés et intervenus plus rapidement, la victime aurait eu 70 % de chance supplémentaire de survivre à son état critique, selon le docteur David Corège.
Des appels au secours ignorés
Ce jour tragique, les membres de la famille ont passé quatre appels à la régulation médicale, avec trois tentatives au numéro d’urgence 15 et un dernier au numéro 18. Après deux heures d’attente, un médecin régulateur avait finalement ordonné l’envoi de pompiers. Toutefois, arrivé sur place, celui-ci a constaté que l’homme était déjà en état d’arrêt cardiorespiratoire.
Le rapport met en lumière un problème de régulation qui ne respectait pas les protocoles recommandés. Cette situation serait attribuée non seulement à un manque de personnel, mais aussi à des insuffisances dans la formation des généralistes impliqués. Il est important de noter qu’un généraliste était responsable de l’évaluation des appels de la famille et devait décider de l’envoi des secours.
Des manquements qui coûtent cher
Les enregistrements des appels ont révélé que le médecin n’avait pas pris en compte l’urgence de la situation lors du second appel, ne posant aucune question sur l’état clinique de la victime. De plus, il a suggéré à la famille de transporter le malade, une option qu’ils ont jugée trop risquée.
Ces défaillances dans la prise en charge ouvrent la voie à une éventuelle indemnisation pour la famille, liée à la perte de chances de survie. La CCI a décidé de transmettre le dossier à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam), qui se chargera de déterminer le montant des indemnités qui seront versées par le CHU de Montpellier, responsable du Samu 34.