La mère d’un bébé de quatre mois décédé le 21 juillet à Nancy a pu bénéficier d’une remise en liberté après avoir fait appel de l’ordonnance du juge des libertés et de la détention qui ordonnait sa détention provisoire. Le père, né en 2000, et la mère, âgée de 29 ans, avaient été mis en examen le 24 juillet pour « violences volontaires ayant entraîné une infirmité sur mineur de moins de 15 ans par ascendant », « meurtre sur mineur de moins de 15 ans » et « soustraction aux obligations légales de parent ». Tous deux avaient été placés en détention provisoire.
Selon les informations du Républicain Lorrain, la mère s’est déclarée étrangère à toute violence commise sur l’enfant. Toutefois, l’autopsie a révélé que le décès du nourrisson était dû au syndrome du bébé secoué. La vice-procureure de Metz, Elise Bozzolo, avait précisé deux jours après les faits que la mort de l’enfant provenait de l’intervention d’un tiers.
Circonstances du décès
Le bébé avait été hospitalisé en avril précédant les faits, suite à une fracture. Le 21 juillet au matin, le père a expliqué en garde à vue que l’enfant se trouvait dans son couffin lorsqu’un chien s’est couché sur lui, provoquant des difficultés respiratoires et une coloration violacée au visage. Ces symptômes ont conduit à son admission à l’hôpital de Sarrebourg, en Moselle, avant son transfert au CHRU de Nancy, où il est décédé.
Le nourrisson, alors âgé d’une dizaine de jours lors de sa précédente hospitalisation, avait été placé sous protection judiciaire entre le 7 avril et le 11 juillet. Les parents avaient attribué la fracture à un accident domestique. Le tribunal pour enfants avait finalement décidé de restituer l’enfant à sa mère le 11 juillet.
