Le 16 janvier 2025, neuf étudiants membres du mouvement royaliste d’extrême droite, l’Action Française, ont été condamnés à 500 euros d’amende chacun par le tribunal de La Roche-sur-Yon, en Vendée. Cette décision a été prise suite à leur implication dans le vandalisme d’un buste de Simone Veil, survenu en mars 2024. Bien que deux des militants seulement aient assisté à la lecture de leur peine, le tribunal a également ordonné le versement de plus de 4.600 euros à la ville de La Roche-sur-Yon, compensant le préjudice moral et matériel causé.
Les sanctions se sont révélées moins sévères que ce que le ministère public avait requis, qui avait demandé six mois de prison avec sursis ainsi qu’une interdiction temporaire des droits civiques lors de l’audience de mi-décembre.
Les dégradations, revendiquées par l’Action Française de Vendée via les réseaux sociaux, ont eu lieu le 8 mars 2024. Ce jour-là, une peinture rouge a été projetée sur la statue et des slogans hostiles à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) y ont été apposés. Une vidéo de l’incident a montré une dizaine de personnes, filmées de dos, déposant des poupées de bébé aspergées de faux sang et teintant l’eau de la fontaine en rouge. Des cartons, affichant le message « la Constitution tue nos enfants », ont été placardés sous le buste de Simone Veil.
Ce vandalisme a été motivé par une action dénonçant l’inscription imminente du droit à l’IVG dans la Constitution française, qui a eu lieu le même jour à Paris. Il est à noter que Simone Veil est célèbre pour avoir défendu et fait adopter la loi de dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse en France, qui fêtera bientôt son cinquantième anniversaire de promulgation, le 17 janvier 1975.
Cette statue de Simone Veil n’est pas étrangère aux actes de vandalisme, ayant déjà été souillée par de la peinture en 2019, moins d’une semaine après l’inauguration de la place qui porte son nom à La Roche-sur-Yon.