Nouvelle-Calédonie : Un mécanicien condamné pour empoisonnement

par Olivier
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Nouvelle-Calédonie : Un mécanicien condamné pour empoisonnement
Nouvelle-Calédonie
20 Minutes avec AFP

Un mécanicien aéronautique de 60 ans a été jugé pour administration volontaire de substance nuisible avec préméditation, après avoir tenté de convaincre le tribunal que des granulés orange hautement toxiques pouvaient être confondus avec du piment d’Espelette. Les faits remontent au 5 octobre 2020, lorsque deux employés d’une société de transport par hélicoptère à Nouméa ont été hospitalisés suite à des vomissements violents après avoir consommé du café, dans lequel des granulés de dichromate de potassium, un produit corrosif, avaient été découverts.

Le mécanicien, en charge de la maintenance des appareils depuis plus de trente ans et jusque-là sans antécédents judiciaires, a avoué un mois plus tard avoir versé la substance toxique. Initialement classée comme une tentative d’assassinat, l’affaire a été renvoyée devant un tribunal après que le juge d’instruction a examiné le dossier.

« Une mauvaise blague »

En défense, le mécanicien a qualifié ses actions de « mauvaise blague », affirmant qu’il croyait avoir utilisé du piment d’Espelette ou du sel au piment. Il a exprimé des excuses envers les victimes, tandis que son avocat, Frédéric De Greslan, a soutenu que son client n’était pas un empoisonneur, arguant qu’il s’agissait d’un accident domestique. Pour appuyer sa thèse, il a même exhibé des pots d’épices en revendiquant une ressemblance entre le piment et le dichromate.

La présidente du tribunal, Estelle Lassaussois, a rétorqué que « ce sont des billes orange, il ne faut pas exagérer, ça ne ressemble pas à du piment ». Selon les témoignages, le mécanicien était connu pour ses « blagues douteuses » mais entretenait également des relations conflictuelles avec sa hiérarchie, décrite comme un homme « éternellement insatisfait, en colère contre le monde entier ».

Le tribunal a décidé de condamner l’accusé à un an de prison ferme, ainsi qu’un an avec sursis, ce qui représente une peine plus sévère que celle requise par le parquet qui avait proposé un sursis probatoire de quatorze mois. L’avocat des parties civiles, Thomas Gruet, a souligné la gravité des faits, rappelant que le dichromate de potassium a déjà causé des décès. Il a également ajouté que le pilote d’un vol prévu vers l’île des Pins aurait pu subir de graves conséquences s’il avait consommé le café empoisonné.

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