Une adolescente de 13 ans, victime d’un prédateur sexuel sur le réseau social Snapchat, a tenté de mettre fin à ses jours. Son père, vivant à Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes, a témoigné à ce sujet. En contrôlant le téléphone de sa fille, il a découvert qu’elle échangeait avec des hommes âgés entre 20 et 36 ans sur ce réseau social. Sous la demande de l’un d’eux, elle envoyait des photos intimes. Face à cette situation, il a déposé plainte le 16 avril dernier.
Un geste désespéré
Le lendemain du dépôt de plainte, sa fille a tenté de se suicider en se pendant à son lit superposé. « À deux minutes près, c’était fini », relate le père. L’adolescente lui avait laissé un mot dans lequel elle expliquait son acte. Elle craignait que son père cesse de l’aimer, notamment en raison de l’absence de sa mère, décédée, qui lui manquait profondément.
Depuis cet événement, père et fille évitent d’aborder cette terrible histoire. « On n’en parle pas parce que quand j’en parle, je n’ai pas de réponse », confie-t-il, précisant que le prédateur, lui, reste toujours en liberté.
Une quête de justice
Déterminé à protéger sa fille, le père a annoncé son intention de retrouver ce prédateur. « Je vais y aller, avec les personnes qu’il faut, on va le récupérer, et on va l’emmener au poste », déclare-t-il, tout en encourageant les parents à « contrôler les téléphones portables » de leurs enfants pour éviter qu’ils ne soient victimes à leur tour.
Désormais, il avoue ne plus pouvoir laisser sa fille seule. Elle lui a confié qu’elle pourrait recommencer à se faire du mal, qu’elle se jetterait par la fenêtre. Cette réalité l’empêche de dormir, voire le plonge dans des nuits d’insomnies. Il conclut : « Ce qui m’aiderait, c’est de le trouver ».
En droit, le pédocriminel risque jusqu’à sept ans de prison et une amende de 100 000 euros pour avoir sollicité des photos à caractère sexuel d’un enfant de moins de 15 ans.
