Les faits se sont déroulés la veille des commémorations du 7‑octobre. Une plaque rendant hommage à Ilan Halimi a été dégradée lundi à Aubagne, dans les Bouches‑du‑Rhône. La municipalité a indiqué à la radio Ici avoir déposé plainte contre X. Une femme, repérée par les caméras de surveillance de la ville, aurait été identifiée puis interpellée par la police municipale.
La plaque dégradée, inaugurée le 4 octobre, avait été déposée « aux pieds d’un arbre, un olivier […] aux côtés des représentants du culte israélite », a précisé la municipalité à la radio Ici. Elle a annoncé qu’une nouvelle plaque sera posée en remplacement.
« Ignoble ! À la veille du 7 octobre, à Aubagne, la plaque en hommage à Ilan Halimi a été dégradée par la bêtise et la haine antisémite, deux jours après son installation. À la famille et aux proches d’Ilan Halimi, j’adresse ce soir mes pensées. Justice doit être faite. »
— Renaud Muselier (tweet)
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Ilan Halimi, citoyen français de confession juive, avait été séquestré et torturé en janvier 2006 à Bagneux (Hauts‑de‑Seine) par un groupe d’une vingtaine de personnes se faisant appeler le « gang des barbares », sous la direction de Youssouf Fofana.
Un peu moins d’un mois plus tard, le jeune homme avait été retrouvé agonisant au bord d’une voie ferrée à Sainte‑Geneviève‑des‑Bois (Essonne). Il est décédé pendant son transfert à l’hôpital.
Dans la nuit du 13 au 14 août dernier, l’abattage de l’olivier planté en mémoire d’Ilan Halimi à Épinay‑sur‑Seine avait suscité une indignation générale au sein de la classe politique. Deux frères jumeaux de 19 ans, soupçonnés d’être impliqués dans la destruction de l’arbre, ont été placés en détention provisoire et doivent être jugés en octobre.
Deux autres arbres plantés en mémoire d’Ilan Halimi, dont l’un portait sa photo, avaient déjà été sciés en 2019 à Sainte‑Geneviève‑des‑Bois. D’autres arbres ont ensuite été replantés, le dernier en réaction à l’abattage de celui d’Épinay‑sur‑Seine.