L’affaire autour du Château de ma mère suscite presque autant d’attention que le célèbre roman de Marcel Pagnol. Après une violente confrontation entre Nicolas Pagnol, petit-fils du célèbre écrivain et cinéaste provençal, et Benoît Payan, maire de Marseille, ainsi que cinq de ses adjoints, une bataille judiciaire s’est engagée. Cette polémique survient suite au retrait par la ville de Marseille, après un appel à candidatures, de la délégation de service public du château de la Buzine confiée à l’association dirigée par Nicolas Pagnol.
Ce dernier a alors porté plainte pour « injure et diffamation » contre les élus. La justice a retenu cette qualification et a requis la tenue d’un procès à Paris, prévu pour le 8 septembre prochain. Nicolas Pagnol confirme que « la justice suit son cours » quant à cette affaire.
Des échanges virulents à l’origine du conflit
Les tensions remontent à l’été 2023, avec des échanges acrimonieux médiatisés entre les élus marseillais et Nicolas Pagnol. Ce dernier a été taxé par les représentants municipaux de manque d’honneur et d’une propension à mentir, des accusations allant jusqu’à suggérer un possible détournement de fonds publics. La mairie a même annoncé la réalisation d’un audit sur la gestion du château de la Buzine.
Dans ces attaques mutuelles, Nicolas Pagnol a lui-même utilisé le terme « lopette », un mot à double connotation, pouvant être perçu comme homophobe dans son usage courant, qualifiant un homme sans caractère.
Conséquences sur la célébration de Marcel Pagnol
Ce conflit politico-culturel a eu des répercussions visibles, notamment lors de la commémoration en avril 2024 du cinquantenaire de la mort de Marcel Pagnol, qui s’est déroulée sans la participation de la mairie de Marseille. En réaction au climat tendu, Nicolas Pagnol a décidé de couper l’accès aux œuvres de son grand-père à la municipalité.