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Le 27 avril 2024, Matisse, un adolescent de 15 ans, a succombé à plusieurs coups de couteau en pleine rue à Châteauroux, dans l’Indre. Un drame qui a profondément marqué la communauté locale. Ce lundi, le procès à huis clos du principal suspect, un mineur aujourd’hui âgé de 16 ans, s’ouvre devant le tribunal pour enfants de Châteauroux, pour s’étendre jusqu’à mercredi.
Christophe Marchais, le père de Matisse, a exprimé avant le début des audiences son espoir que la justice « soit ferme » et prononce « une peine exemplaire ». Plusieurs centaines de personnes, dont les parents de Matisse, avaient rendu hommage à l’adolescent fin avril.
Une « battle de rap » à l’origine du conflit
Selon le père, l’altercation à l’origine du drame trouve son origine dans une « battle de rap ». Il s’agissait d’un affrontement verbal classique où les protagonistes se lancent des attaques par paroles, souvent provocatrices. Matisse se serait moqué de son adversaire, qui l’aurait mal pris. Une dispute a alors éclaté, au cours de laquelle Matisse aurait pris l’avantage.
Le suspect aurait ensuite regagné son domicile, puis serait revenu sur les lieux armé d’un couteau pour porter des coups mortels. Le jeune garçon est décédé des suites de plusieurs blessures, dont une atteignant directement le cœur.
Peine et procédure judiciaire
L’affaire est jugée devant le tribunal pour enfants, en audience à huis clos sans accès au public ni à la presse. Le procureur de la République de Châteauroux, David Marcat, a précisé que les faits sont qualifiés de meurtre, passible normalement de 30 ans de réclusion criminelle. Cependant, en raison de la minorité du suspect au moment des faits (moins de 16 ans), la peine encourue est plafonnée à quinze ans de prison.
La mère du suspect a également été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire pour des violences présumées, notamment des gifles infligées à la victime. Elle sera prochainement jugée pour des faits qualifiés de violences sur personne vulnérable sans incapacité.
Conséquences et mesures de sécurité
Suite à ce meurtre, une polémique s’est développée en raison de la nationalité afghane du suspect et de sa mère, tous deux en situation régulière en France. Certains groupes politiques d’extrême droite ont profité de cette affaire pour dénoncer la politique migratoire du gouvernement.
Pour garantir le bon déroulement du procès et éviter tout débordement, un « périmètre de tranquillité » sera installé autour du tribunal de Châteauroux, avec un renforcement notable de la présence policière, selon les indications du préfet de l’Indre, Thibault Lanxade.
