Faits divers

Tout au long de l’ère où Pablo Escobar dominait le trafic de drogue, son frère aîné Roberto était à ses côtés en tant que comptable. Après la mort de Pablo lors d’un affrontement avec la police en 1993, Roberto s’est rendu aux autorités et a passé plus d’une décennie en prison. Durant sa détention, il a été gravement blessé par une lettre piégée, perdant la vue d’un œil.
À sa sortie, loin de se retirer, Roberto a choisi d’exploiter la notoriété héritée des années du cartel. Il s’est notamment rapproché du tourisme lié à l’histoire des narcos à Medellín et, progressivement, s’est tourné vers des activités commerciales dans la technologie.
Ses activités récentes peuvent se résumer ainsi :
- organisation de visites touristiques autour des lieux associés à l’histoire du cartel ;
- lancement d’une marque et de produits électroniques présentés comme innovants ;
- actions médiatiques et juridiques visant à défendre ou promouvoir ses projets.
En raison de ces choix, Roberto Escobar reste une figure controversée, mêlant mémoire historique et stratégies commerciales modernes.

Téléphones pliables et procès
En 2019, la société de Roberto a annoncé la commercialisation d’un smartphone pliable à bas prix — présenté comme une alternative abordable face à des modèles bien plus onéreux sur le marché. Le produit était vendu avec des affirmations sur la durabilité de son écran, supposément fabriqué dans un matériau propriétaire résistant à tout sauf au feu.
Cependant, une enquête technique a conclu que le téléphone proposé n’était en réalité qu’un modèle existant reconditionné et emballé différemment, avec un fond d’écran à l’effigie de Pablo Escobar préinstallé. Ces révélations ont mis en lumière les méthodes marketing employées.
Parallèlement, Roberto a multiplié les confrontations publiques contre des concurrents perçus, allant jusqu’à menacer des actions en justice de grande ampleur. En fin 2019, il a fait état de son intention de lancer un recours collectif majeur visant à dénoncer des pratiques commerciales jugées abusives de la part de fabricants de téléphones réputés.
À la date de référence de ces informations (mars 2020), ces poursuites annoncées n’avaient pas encore donné lieu à des procédures effectives.
