Que se passe-t-il lorsque l’on quitte la mafia ?
La mafia est souvent perçue à travers le prisme de la culture populaire, des films comme « Le Parrain » et des séries télévisées comme « Les Sopranos » façonnant notre compréhension des codes du silence, des vendettas, et de la violence sous-jacente qui règne au sein de ces nombreuses organisations criminelles. Cependant, en réalité, quitter la mafia est considéré comme une entreprise périlleuse, voire mortelle.
Les témoignages sur le sujet sont rares et souvent teintés de mystère. Par exemple, Michael Franzese, ancien parrain de la Cosa Nostra à New York, a révélé qu’il était le seul à avoir réussi à quitter la mafia parmi six autres membres qui avaient prêté le serment d’omertà, un code de silence. Les autres n’ont pas survécu. Depuis sa sortie de la mafia en 1995, il mène une vie active, partageant son expérience dans différents podcasts et émissions, mais il souligne qu’il n’existe pas de méthode définitive pour échapper à ce monde.
Il est important de distinguer la mafia des autres organisations criminelles. Le terme « mafia » désigne souvent des groupes structurés impliqués dans diverses activités illégales à travers le monde, mais chaque pays a ses propres nuances et spécificités. En Italie, par exemple, la mafia sicilienne, ou Cosa Nostra, est emblématique de cette lutte contre le crime organisé, forte de ses rituels et de ses codes de conduite.
Des techniques récentes ont vu le jour pour protéger ceux qui souhaitent s’éloigner de leurs anciennes affiliations. L’implication de gouvernements et d’organisations de protection s’est révélée cruciale pour certains, à l’image de John Pennisi, qui a quitté la mafia en 2018 et témoigne maintenant sous la protection des autorités.
Dans ce contexte de violence et de peur, il existe très peu d’options pour ceux qui réussissent à quitter la mafia, avec la plupart des histoires de survivants étant accompagnées d’interventions extérieures significatives. Les femmes fuyant ce milieu reçoivent également de l’aide, comme le démontre l’initiative de Luigi Ciotti en Italie, qui aide les ex-membres à obtenir de nouvelles identités et à effacer les traces de leur passé.
Pour certains, comme Joe Bonanno, quitter la mafia a été possible, mais ce fut une exception. Bonanno, un important parrain de New York, a disparu des radars pour finalement réapparaître avant de quitter le crime organisé pour de bon. Bien qu’il ait écrit un livre autobiographique sur son expérience, peu de gens ont la chance de vivre cette tranquillité.
Au final, quitter la mafia est un défi immense, et pour les rares qui réussissent, la route à parcourir reste semée d’embûches, où l’ombre de la violence demeure omniprésente.

