Sommaire
Que sont devenus ces criminels notoires de la liste FBI?
La fameuse liste des Dix Criminels les Plus Recherchés par le FBI est née de l’initiative d’un journaliste à la recherche d’une histoire. Ce dernier a approché l’agence afin d’obtenir une liste des « pires criminels » qu’ils poursuivaient toujours. La première version de cette liste a été publiée en mars 1950 et a suscité un vif intérêt public, incitant alors le directeur du FBI, J. Edgar Hoover, à officialiser cette liste en tant que publication officielle de l’agence. Depuis, elle est régulièrement mise à jour, les fugitifs étant ajoutés ou retirés pour diverses raisons, telles que leur capture, leur décès en fuite, ou encore parce que le Bureau a choisi de réaffecter leur place à une autre affaire.
Les fugitifs figurant sur cette liste comprennent des meurtriers, des terroristes, des trafiquants de drogues et même des escrocs de la vieille école. On peut considérer cette liste comme une sorte de panthéon du crime américain. À ce jour, en décembre 2024, parmi les 532 personnes qui y ont été mentionnées, 494 ont été capturées ou localisées, dont 163 grâce à l’aide du public — ce qui reste l’objectif principal de cette liste et de sa médiatisation.
_Les informations suivantes incluent des allégations d’abus sur mineurs et d’agression sexuelle._
Vitel’Homme Innocent
Haïti, une nation des Caraïbes avec une histoire fascinante mais souvent sombre, a longtemps souffert de la pauvreté et d’institutions internes faibles, amplifiées par une série de catastrophes naturelles dans les années 2010. Des gangs armés ont comblé certains des vides de pouvoir et se sont depuis livrés à une lutte incessante pour le contrôle de la capitale, Port-au-Prince, dans une guerre des gangs à la fois complexe et durable. Vitel’Homme Innocent est à la tête de l’une de ces nombreuses factions armées, le gang Kraze Barye.
En 2021, le gang Kraze Barye s’est allié à un autre groupe, 400 Mawozo, pour enlever et retenir en otage 16 missionnaires américains ainsi qu’un Canadien vivant à Port-au-Prince. Tous ces captifs (y compris cinq enfants) ont été libérés ou se sont échappés au cours des mois suivants. En octobre 2022, un couple américain, Jean et Marie Odette Franklin, a attiré l’attention d’Innocent. Lors d’une tentative de les enlever pour obtenir une rançon, Marie a été abattue, tandis que Jean a été retenu pendant environ trois semaines, sa famille étant contrainte de négocier avec le groupe d’Innocent pour sa libération.
Innocent a été ajouté à la liste des Dix fugitifs les plus recherchés par le FBI en novembre 2023 pour des accusations liées à ces prises d’otages et au meurtre de Marie Franklin. Le département d’État américain offre une récompense de 2 millions de dollars pour toute information menant à son arrestation ou à sa condamnation.
Ruja Ignatova
Originaire de Bulgarie, Ruja Ignatova, surnommée « Cryptoqueen », a orchestré avec d’autres un stratagème frauduleux autour d’une cryptomonnaie nommée OneCoin. Profitant de l’engouement suscité par Bitcoin et des fortunes qu’il pouvait rapporter, Ignatova et ses associés ont monté une escroquerie structurée comme une entreprise de marketing multi-niveaux. Au lieu de vendre des leggings ou des huiles essentielles, les investisseurs étaient incités à persuader d’autres de se joindre à l’achat de cryptomonnaies, recevant des commissions sur les fonds qu’ils réussissaient à rassembler.
Des millions de personnes, croyant devenir des investisseurs, ont ainsi engagé plus de 4 milliards de dollars dans cette arnaque. Pourtant, OneCoin n’était rien d’autre qu’unillusion : elle ne disposait pas de sa propre blockchain et ses prix ne fluctuaient pas en fonction des forces du marché, mais semblaient plutôt refléter les désirs des escrocs.
Le partenaire criminel d’Ignatova, le Suédois d’origine anglo-saxonne Karl Sebastian Greenwood, a été arrêté en Thaïlande en 2018 et a reçu une peine de 20 ans de prison ainsi qu’une confiscation d’actifs de 300 millions de dollars pour fraude et charges connexes. Quant à Ignatova, elle n’a pas été vue depuis octobre 2017, une semaine après que des accusations ont été portées contre elle aux États-Unis. Elle a pris un vol de Sofia, en Bulgarie, à destination d’Athènes, disparaissant après son arrivée en Grèce.
Les autorités offrent une récompense de 5 millions de dollars pour toute information menant à son arrestation. Bien que la bien-connectée et globe-trotteuse Ignatova ait un dossier FBI traduit en russe, bulgare, grec, albanais, arabe et allemand, elle reste pour l’instant insaisissable.
Bhadreshkumar Chetanbhai Patel
Madonna pourrait être la plus célèbre des anciennes employées de Dunkin’ Donuts, mais elle n’est pas la plus infâme. Ce titre revient à Bhadreshkumar Chetanbhai Patel, recherché pour le meurtre de sa femme Palak durant leur service commun dans une succursale de Maryland de cette chaîne de donuts, appartenant à un membre de leur famille. On raconte que Bhadreshkumar et Palak se sont disputés au sujet d’un éventuel retour en Inde, que Palak désire et que Bhadreshkumar refuse. Les enregistrements de vidéosurveillance montrent que les deux Patel sont allés à l’arrière du magasin, où Bhadreshkumar a attaqué Palak avec un couteau de cuisine, la poignardant à plusieurs reprises. Les informations rapportées sur ce crime ne sont pas entièrement cohérentes, mais indiquent que l’attaque a eu lieu durant les heures de travail, l’alarme ayant été donnée lorsqu’un client potentiel est entré et a constaté qu’aucun employé n’était en service.
Bhadreshkumar n’a pas été aperçu depuis peu après l’incident : il est rentré chez lui pour récupérer des papiers, a pris un taxi pour la gare, et a été vu pour la dernière fois à Newark, dans le New Jersey. Les enquêteurs supposent qu’il a été clandestinement évacué des États-Unis vers le Canada ou l’Équateur, où il a des liens familiaux. Cette affaire a attiré l’attention des médias aux États-Unis, dans le pays natal des Patel, en Inde, ainsi que dans des publications destinées aux Indiens et à leurs descendants à l’étranger. (La récompense pour sa capture, de 250 000 dollars, est parfois rapportée comme étant de 21 millions de roupies indiennes).
Wilver Villegas-Palomino
La Colombie a une longue histoire marquée par la violence, ayant connu huit guerres civiles depuis son indépendance, sans compter les conflits locaux, les coups d’État et deux guerres avec l’Équateur. Depuis les années 1960, un conflit à faible intensité perdure. En 2016, un accord de paix historique a été signé entre le gouvernement colombien et le principal groupe rebelle, les FARC (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia). Malheureusement, cet avancement a été assombri par l’émergence d’autres groupes armés insatisfaits du processus de paix, cherchant à tirer profit du vide laissé par les FARC. Parmi ces organisations, l’ELN (Ejército de Liberación Nacional), ou Armée de Libération Nationale, joue un rôle central, et l’un de ses membres clé est Wilver Villegas-Palomino, également connu sous le nom de Carlos el Puerco.
Selon le FBI, les narcotiques produits dans des laboratoires sous le contrôle de Villegas-Palomino dans le nord-est de la Colombie sont introduits clandestinement aux États-Unis, représentant potentiellement jusqu’à 80 % des importations de cocaïne dans le pays. Ces profits alimentent directement l’ELN, soutenant ainsi des activités criminelles telles que le blanchiment d’argent, le trafic d’armes, les enlèvements et les meurtres. Cette implication dans le trafic de drogue a conduit à l’émission d’une récompense de 5 millions de dollars pour sa capture. Sur le plan politique, les négociations entre le gouvernement colombien et l’ELN ont échoué en septembre 2024, et il est estimé que les dirigeants, y compris Villegas-Palomino, se cachent actuellement à Cuba ou au Venezuela.
Donald Eugene Webb
En décembre 1980, Donald Eugene Webb, cambrioleur et associé de la mafia, a commis le premier meurtre de l’histoire de la petite ville de Saxonburg, en Pennsylvanie. Le chef de police, Gregory Adams, a intercepté une voiture avec des plaques d’immatriculation d’un autre état sur le parking d’un magasin de fournitures. Le conducteur a ouvert le feu sur lui à deux reprises, laissant Adams gravement blessé mais capable d’appeler à l’aide. Toutefois, le meurtrier avait laissé un élément précieux : un permis de conduire. Bien que faux, cet indice a permis aux enquêteurs de retracer cette fausse identité jusqu’à Webb. La voiture a été retrouvée abandonnée dans le Rhode Island 17 jours plus tard, mais Webb était introuvable. Il a été placé sur la liste des criminels les plus recherchés en 1981 et, à la fin de l’année 1999, il est devenu le titulaire du record contemporain du plus long temps passé sur cette liste.
En 2017, la vérité a été révélée : Webb avait été grièvement blessé lors de l’altercation avec Adams et avait été hospitalisé sous un nom d’emprunt. Une fois rétabli, il est retourné chez lui à New Bedford, dans le Massachusetts, où sa femme Lilian l’a caché dans une pièce de sous-sol pendant 37 ans, réussissant même à déménager sans que Webb ne soit aperçu. En 1999, Webb est mort d’un AVC ; avec l’aide d’un conteneur Tupperware, Madame Webb a traîné le corps à l’extérieur et l’a enterré.
L’année 2016 a vu le FBI découvrir les restes de Webb, et des reportages ultérieurs ont souligné que bien qu’il ait échappé à la justice, la jambe brisée et la lèvre déchirée infligées par Adams lui ont causé des douleurs et des mutilations, qui pourraient avoir servi d’une certaine manière de revanche.
James Charles Kopp
Dans les années 1990, le débat public éternel sur l’avortement aux États-Unis a été tragiquement marqué par une série d’attaques très médiatisées, dont certaines mortelles, contre des cliniques et des prestataires d’avortement. Parmi les événements les plus marquants se trouve l’assassinat en octobre 1998 du Dr Barnett Slepian, un médecin pratiquant l’avortement dans la région de Buffalo, tué par balle à travers la fenêtre de son domicile, juste après être revenu des funérailles de son père. Cette attaque a été témoignée par sa femme et ses fils.
Le tueur, James Charles Kopp, a échappé à la justice en se réfugiant au Mexique et en Irlande avant de se cacher en France, où il a été arrêté alors qu’il attendait un colis à un bureau de poste local. Kopp est également soupçonné d’avoir mené plusieurs attaques contre des prestataires d’avortement au Canada.
Il a été condamné à 25 ans de prison pour meurtre, ainsi qu’à une peine de réclusion à perpétuité avec dix années supplémentaires pour des charges fédérales associées. Kopp a fait appel de ces sentences à plusieurs reprises et a réagi à l’annulation de l’affaire Roe contre Wade en arguant que cette décision démontre qu’il n’a jamais existé de droit à l’interruption de grossesse. Il ajoute également qu’il n’a pas été autorisé à présenter une défense basée sur la question complexe de la « personnalité des enfants dans l’utérus ».
Glen Stewart Godwin
En 1987, Glen Stewart Godwin s’est évadé de la prison de Folsom en Californie, célèbre pour son association avec l’album de Johnny Cash, parmi d’autres notoriétés. Il purgait une peine pour vol et meurtre. Supposément, un ancien codétenu, Lorenz Karlic, aurait préparé un plan d’évasion, coupant les barres qui bloquaient un drain pluvial et marquant le chemin loin de la prison avec des flèches et un smiley. (L’ancien codétenu a été arrêté à nouveau et est décédé par suicide en détention, laissant peu de témoignages pour éclaircir les preuves physiques.) En plus du codétenu malheureux, l’épouse de Godwin, Shelly, a été recherchée pour interrogatoire et arrêtée par la suite, en raison de certaines absences commodes au travail et de locations de voiture à San José et Sacramento.
Godwin, qui parle couramment espagnol, a suivi la voie de nombreux fugitifs américains en se rendant au Mexique. Là-bas, il a été arrêté pour trafic de drogues, mais a ensuite tué un codétenu avant de s’évader à nouveau en 1991, cette fois dans des circonstances plus troubles, dont les détails ne sont pas présents dans les rapports accessibles au public. Godwin n’a pas été aperçu de manière fiable depuis, bien que des signalements de soupçons d’aperçus continuent d’être régulièrement rapportés.
Katherine Ann Power
Dans l’histoire de la liste des personnes les plus recherchées, seulement onze femmes ont été ainsi honorées. Parmi elles, trois ont étudié à l’Université Brandeis : l’activiste noire Angela Davis, ainsi que Susan Edith Saxe et Katherine Ann Power, ces deux dernières étant des militantes anti-guerre qui ont franchi les limites. Saxe et Power étaient en colère contre l’implication des États-Unis dans la guerre du Vietnam, et à l’automne 1970, elles, accompagnées de l’ex-petit ami de Power, Stanley Raye Bond, et de deux complices, décidèrent de cambrioler une banque pour donner l’argent aux Black Panthers, qu’elles croyaient capable de renverser le gouvernement.
Lors du braquage, l’un des conspirateurs, William Gilday, tira sur l’officier Walter Schroeder dans le dos, le tuant. Les hommes ont été rapidement appréhendés, mais le duo ingénieux Saxe et Power a réussi à éviter la capture suffisamment longtemps pour figurer sur la liste des personnes les plus recherchées. Saxe a été arrêtée en 1975 et a plaidé coupable d’homicide involontaire, tandis que Power est restée en fuite pendant 23 ans, vivant sous le nom d’Alice Metzinger en tant que restauratrice en Oregon. Elle a finalement négocié sa reddition avec les autorités du Massachusetts via des intermédiaires et a plaidé coupable à des accusations réduites, écopant de 5 ans et 1/3 pour le vol et le meurtre.
Power a également reçu une peine de 5 ans concurrente pour des accusations fédérales, s’agissant du fait que les armes utilisées lors du braquage avaient été volées dans un arsenal de la Garde nationale. Un élément de son accord de plaidoyer interdit à elle ou à sa famille d’écrire ou de parler de ses crimes moyennant rémunération.
Christopher Wilder
Né en Australie, Christopher Wilder a gagné un sinistre surnom de « tueur de reines de beauté » après avoir eu comme probable victime Elizabeth Kenyon, finaliste au concours Miss Floride. Wilder utilisait une ruse pour gagner la confiance des femmes, leur proposant de les photographier pour des séances de mode. De la fin des années 1960 au début des années 1980, il a commis une série d’agressions sexuelles tant aux États-Unis qu’en Australie, avant de commencer une effrayante vague de meurtres en février 1984. Il a enlevé au moins douze femmes et en a tué neuf ou plus.
Lorsque la police de l’État du New Hampshire a repéré Wilder à seulement 16 kilomètres de la frontière canadienne, elle s’est préparée à l’arrêter. Au cours de l’altercation, Wilder a tiré deux balles avec son revolver .357 Magnum, se touchant lui-même à deux reprises et succombant presque immédiatement à ses blessures.
Bien que ce parcours sanglant ait finalement pris fin, de nombreuses questions demeurent concernant le véritable nombre de ses victimes. Le Palm Beach Post a identifié plusieurs femmes disparues ou assassinées durant le temps où Wilder vivait en Floride, avec des restes retrouvés près de ses terrains, ainsi que d’autres ayant des liens connus avec le tueur. Malheureusement, avec sa mort, les destins de ces femmes et de ces jeunes filles pourraient ne jamais être révélés avec certitude.
Claude Dallas
Claude Dallas a passé l’hiver 1980-1981 en tant que « homme des montagnes » dans la ruralité de l’Idaho, vivant en autarcie. Cet originaire de Virginie était connu pour son tempérament explosif, ayant souvent maltraité des animaux et du bétail qui l’irritaient. Il était également tristement célèbre pour le braconnage et le piégeage excessif, négligeant totalement les lois et le bon sens en matière de conservation. Lorsque deux agents de la faune et des pêches de l’Idaho, Bill Pogue et Conley Elms, sont intervenus en réponse aux préoccupations liées aux activités de Dallas, il les a tués et s’est échappé.
Après plus d’un an de cavale, il a été capturé lors d’une altercation à Nevada et ramené dans l’Idaho pour son procès. Deux jurés qui croyaient à son histoire selon laquelle il craignait pour sa vie ont conduit à son acquittement pour meurtre au premier degré, malgré le fait qu’Elms avait été abattu dans le dos. Au lieu de cela, il a été condamné pour deux chefs d’homicide involontaire et une infraction liée à une arme, purgée presque 25 ans.
Cependant, Dallas a réussi à s’évader de prison en mai 1986 et a vécu en fuite pendant près d’un an avant d’être repris en 1987, ce qui lui a valu une place sur la liste des criminels les plus recherchés du FBI. Bien que Dallas ait refusé des interviews durant sa détention, il a été célébré par une partie du public américain qui le considérait comme un héros hors la loi. Son histoire a inspiré des chansons, un téléfilm et un groupe de groupies qui assistaient à son procès en se faisant appeler les « Dallas Cheerleaders ». Cependant, l’homme lui-même est resté à l’écart des médias depuis sa libération en 2005.
Brenda Delgado
Brenda Delgado est l’une des rares femmes à figurer sur la liste des criminels les plus recherchés du FBI, mais sa présence y a été de courte durée, puisqu’elle a été capturée seulement deux jours après son ajout. Cette assistante dentaire, au tempérament charmant (du moins en apparence), a vu sa vie basculer après avoir été abandonnée par son petit ami, Ricky Paniagua, qui préférait la dentiste pédiatrique Kendra Hatcher. Delgado a feigné de rester en bons termes avec Paniagua, mais a commencé à interroger ses connaissances pour savoir si quelqu’un pouvait s’en prendre à Kendra… ou pire.
En quête d’argent, l’amie de Delgado, Crystal Cortes, a accepté de l’aider pour la somme de 500 dollars. Ensemble, elles ont engagé un tueur à gage, un dealer de marijuana nommé Kristopher Love, qui a accepté de réaliser le meurtre contre 3000 dollars en biens et en espèces.
Le 2 septembre 2015, Cortes a conduit Love au travail de Hatcher dans un Jeep Cherokee emprunté. Love a tiré une balle qui a tué Hatcher et a ensuite volé son sac à main. La voiture a été filmée par les caméras de surveillance, Cortes a rapidement craqué lors de l’interrogatoire, et son téléphone a permis à la police de remonter jusqu’à Love. Pendant ce temps, Delgado a pris un bus pour retourner au Mexique, où elle s’est cachée parmi sa famille à Torreón, Coahuila. Elle a été appréhendée sans incident, extradée au Texas, et reconnue coupable de meurtre au premier degré par un jury qui n’a mis que 20 minutes à rendre son verdict. Actuellement, Delgado purgera une peine de réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.
Warren Jeffs
Lorsque l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a décidé d’interdire la polygamie en 1890, plusieurs groupes dissidents ont continué cette pratique. Parmi eux, les Saints des Derniers Jours fondamentalistes (FLDS) ont vu le jour, engendrant une conspiration criminelle liée à des mariages d’enfants, à la traite des êtres humains et à des abus, tous orchestrés par le prophète Warren Jeffs. Jeffs, qui a abusé de ses propres filles et a compté des mineures parmi ses nombreuses épouses, exerçait un contrôle total sur son culte, prétendant décider qui avait droit au paradis tout en expulsant de jeunes hommes pour avoir plus de femmes à sa disposition.
Ajouté à la liste des personnes les plus recherchées du FBI en 2006 pour avoir facilité des mariages entre enfants et adultes, le nombre d’accusations contre lui a augmenté au fur et à mesure que l’enquête progressait. Il a été interpellé en août de la même année lors d’un contrôle routier près de Las Vegas, avec un chargement suspect comprenant perruques, téléphones portables et espèces. Bien que son premier verdict de culpabilité ait été annulé, il a été poursuivi à nouveau pour avoir marié davantage d’enfants. Actuellement, il purge une peine de réclusion à perpétuité plus 20 ans, bien que ses détracteurs craignent qu’il continue d’exercer son influence sur les FLDS depuis sa cellule.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez êtes victime d’abus ou avez été victime d’agression sexuelle, veuillez contacter les ressources appropriées ci-dessous :
- Hotline nationale sur les abus envers les enfants au 1-800-4-A-Child (1-800-422-4453).
- Rape, Abuse & Incest National Network ou contactez leur ligne d’assistance nationale au 1-800-656-HOPE (4673).