Robert Durst, condamné pour meurtre, est décédé le 10 janvier à l’âge de 78 ans, mettant fin à une longue affaire judiciaire qui avait captivé l’attention du public. Il purgeait une peine à perpétuité en Californie pour l’assassinat de son amie Susan Berman, un crime commis deux décennies plus tôt. Mobilisant la presse et suscitant un véritable intérêt médiatique, son procès s’était déroulé en 2020 après une arrestation survenue en pleine diffusion de la série documentaire en six épisodes « The Jinx » sur HBO, qui mettait en lumière ses nombreuses implications criminelles.
Issu d’une famille influente du secteur immobilier new-yorkais, Robert Durst était l’aîné du développeur Seymour Durst, reconnu pour avoir profondément marqué le paysage urbain de Manhattan. Malgré son héritage considérable, Robert n’a jamais dirigé l’entreprise familiale, frappé par des controverses internes, dont un comportement jugé inapproprié qui favorisera le choix de son frère cadet Douglas comme successeur à la tête de la Durst Organization. Ce désaccord familial provoqua une rupture durable entre les frères.
En 2006, Robert Durst vendit sa part dans l’entreprise pour la somme de 65 millions de dollars, montant qui correspond aujourd’hui à l’estimation globale de sa fortune. Cette transaction s’est faite alors qu’il était déjà sous le coup de soupçons liés à la disparition de son épouse, ainsi qu’à un meurtre dont il avait été acquitté au Texas en 2003. Après son incarcération définitive, son état de santé fragile s’est aggravé avec une contamination au COVID-19.
Malgré son décès en prison, il laisse derrière lui une fortune considérable, directement liée aux liquidités provenant de la vente de ses actions dans l’entreprise familiale. Ce patrimoine soulève encore aujourd’hui des interrogations quant à l’héritage moral et financier d’un homme au destin marqué par le crime, la trahison familiale et le scandale.