Des militants antifas jugés pour l’agression d’un étudiant à Rennes
Les événements se sont déroulés le 27 février dernier à Rennes, lors de la conclusion d’une manifestation contre l’austérité à l’université. À ce moment-là, plusieurs membres du syndicat Union pirate et du groupe Défense collective ont agressé des étudiants en droit, dont un appartenant au Rassemblement national d’Ille-et-Vilaine. Éloigné des autres manifestants, Elouan Racineux a déclaré avoir été « victime d’une agression lâche et d’une sauvagerie déconcertante » en raison de ses opinions politiques. Selon lui, les agresseurs, « cagoulés et armés », ont fait preuve d’une violence inouïe.
Suite à cette agression, cinq individus ont été interpellés par les forces de l’ordre et font face à un procès en comparution immédiate, selon les informations fournies par le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet.
D’après un communiqué émanant de plusieurs syndicats, dont l’Union pirate, le militant du RN aurait « ostensiblement provoqué les manifestants par un salut nazi ». Ce geste aurait été interprété comme une provocation, entraînant sa poursuite et son agression, ce qui, selon eux, aurait fourni un prétexte aux forces de l’ordre pour procéder à la répression de la manifestation. Les deux camps ont ainsi des récits contrastés sur les événements survenus.
David Alis, président de l’université de Rennes, et Olivier Serra, doyen de la faculté de droit et de science politique, ont exprimé dans un communiqué leur ferme condamnation des actes de violence survenus sur le parvis de la faculté de droit. Le président a souligné que « l’incitation à la haine et à la violence n’a pas sa place à l’université ».
Une occupation de l’université Rennes-2, en marge des manifestations contre l’austérité, avait également suscité des critiques, notamment à cause des dégradations observées. Pour remettre les bâtiments en état, un budget d’environ 300 000 euros sera nécessaire.