La nuit du 21 au 22 septembre, les douanes du Sud-Ouest ont procédé à des saisies majeures de stupéfiants, a indiqué Renaud Gaudeul, procureur de la République de Bordeaux.
La brigade de surveillance des douanes d’Hendaye a contrôlé un poids lourd circulant sur l’A63, au niveau d’Anglet, et découvert 772 kg de cocaïne dissimulés dans une cache aménagée à l’intérieur de la remorque.
Parallèlement, les brigades de surveillance des douanes de La Rochelle et de Poitiers ont intercepté un second poids lourd circulant sur la N10, près de Poitiers, contenant 608 kg de résine de cannabis, dissimulés dans une cache aménagée similaire à celle de la première remorque. Les deux chauffeurs, de nationalité marocaine et âgés de 39 et 41 ans, ont été placés en garde à vue.
À la recherche des complices et des commanditaires
Au vu des quantités saisies, de la dimension internationale des faits et du caractère structuré du réseau, la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux a été saisie de l’enquête. Les investigations ont permis d’établir que les deux poids lourds et leurs conducteurs appartiennent à la même organisation criminelle.
Les chauffeurs ont été mis en examen pour importation de stupéfiants en bande organisée, trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs et délits douaniers, puis placés en détention provisoire.
Les investigations, notamment par commissions rogatoires, visent à retrouver les complices et les commanditaires des chauffeurs, à déterminer le lieu de livraison des stupéfiants — toujours inconnu — et à identifier d’éventuels biens ou profits issus du trafic en vue de leur saisie et confiscation.
Cette affaire illustre l’ampleur croissante du trafic de cocaïne en provenance d’Espagne vers la France. En Nouvelle-Aquitaine, les saisies douanières de cocaïne sont passées de 37 kg en 2023 à 360 kg en 2024, tandis que près de 1,8 tonne a déjà été saisie depuis le début de l’année 2025.
En ajoutant les saisies réalisées par les services de police et de gendarmerie, ce sont plus de trois tonnes de cocaïne qui ont été appréhendées depuis le début de l’année dans le cadre des dossiers suivis par la JIRS de Bordeaux, conclut le communiqué.
