Sous-location illégale à Lyon : un locataire en difficulté

par Olivier
0 commentaire
A+A-
Reset
Sous-location illégale à Lyon : un locataire en difficulté
France
Agence

Depuis juillet 2022, une villa située à Poleymieux-au-Mont-d’Or, en périphérie lyonnaise, est louée par une propriétaire à un couple dont l’homme, ancien responsable du service juridique de l’agence matrimoniale Eurochallenges, a été condamné pour escroquerie. Au printemps 2023, la propriétaire découvre que le locataire sous-loue illégalement le bien sur Airbnb, pratique interdite par le contrat de location. Malgré une condamnation à l’expulsion, le locataire a maintenu son annonce en ligne jusqu’à récemment.

Une procédure judiciaire longue et complexe

La villa est proposée sur Airbnb à des groupes jusqu’à 15 personnes, pour des tarifs pouvant atteindre 2 000 euros la nuit, engendrant des nuisances importantes pour le voisinage. Face à ces infractions, la propriétaire affirme que les locataires ont immédiatement cessé de payer leurs loyers tout en continuant à louer le bien de manière illégale. Ce conflit s’est rapidement aggravé.

Ce n’est qu’en octobre 2024 que la justice a enfin ordonné l’expulsion des locataires, leur donnant un délai de deux mois pour quitter les lieux. Par ailleurs, le couple a été condamné à verser 15 266 euros d’arriérés de loyers ainsi qu’une indemnité mensuelle d’occupation. En avril 2025, les occupants sont toujours présents, protégés en partie par la trêve hivernale, qui suspend les procédures d’expulsion du 1er novembre au 31 mars. L’avocat Me Jean-Baptiste Polinato rappelle cette protection légale des locataires même en cas de litige grave.

Une situation préoccupante et une crainte d’arnaque

La propriétaire déplore le mauvais état de sa villa, qui ne correspond plus du tout aux photos initiales, et s’inquiète de ne pas pouvoir récupérer son bien pour y habiter. Elle dénonce également le manque d’entretien de la part des occupants et exprime son exaspération face à ce blocage. À cela s’ajoute la crainte que les locataires exploitent la plateforme en encaissant des acomptes pour des réservations ensuite annulées, la rendant particulièrement méfiante.

Face à l’illégalité de la sous-location, la propriétaire a exigé la suppression de l’annonce Airbnb. Finalement, le locataire a désactivé cette annonce en avril 2025. Interrogé, ce dernier explique être en situation de surendettement et annonce son départ prochain pour rejoindre sa mère. Sa femme, avec laquelle il est en instance de séparation, recherche activement un nouveau logement.

Suggestions d'Articles

Laisser un Commentaire