Sommaire
- Les corps de deux adolescentes de 14 et 15 ans ont été retrouvés jeudi matin vers 5h30 sur les voies ferrées près de Lormont.
- À ce stade de l’enquête, l’hypothèse accidentelle est privilégiée : les jeunes filles auraient pu être happées par un train de fret circulant de nuit sans que le conducteur ne s’en aperçoive.
- Une enquête pour recherche des causes de la mort a été ouverte par le parquet de Bordeaux ; un accompagnement psychologique sera organisé dans leur établissement scolaire.
Les corps de deux adolescentes, âgées de 14 et 15 ans, ont été découverts jeudi matin vers 5h30 sur les voies près de la rue Mireport à Lormont, en périphérie de Bordeaux. Leurs familles, sans nouvelles depuis mercredi après‑midi, avaient signalé leur disparition aux autorités vers 3 heures du matin.
Les circonstances précises du drame restent à établir. Le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort, confiée au commissariat de police de Bordeaux.
Comment les corps ont‑ils été retrouvés ?
Jeudi matin, vers 5h30, le père de l’une des victimes s’est rendu sur place après avoir reçu, la veille, d’une amie de sa fille une photo publiée sur les réseaux sociaux montrant l’entrée du tunnel. Interrogé par TF1, il raconte avoir exploré le tunnel à la lampe torche, reconnu l’endroit de la photo et aperçu le jogging blanc de sa fille gisant sur les rails, le corps de son amie quelques mètres plus loin.
En l’absence d’éléments nouveaux, le maire de Lormont a d’abord évoqué une disparition plutôt qu’une fugue. Les familles, lormontaise et bordelaise, ont été prises en charge au centre technique municipal ouvert pour les accompagner dans ce moment de deuil.
Comment ont‑elles perdu la vie ?
« Les circonstances, y compris l’heure du décès, restent à ce stade à déterminer, et ce d’autant qu’aucun conducteur de train n’a signalé à ce stade cette percussion, qui n’a pas nécessairement été frontale », a déclaré le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gandeul.
Selon une source proche du dossier, les deux jeunes filles « ont pu être happées par un train dans le tunnel sans que le conducteur ne s’en aperçoive », l’absence de signalement par le personnel SNCF étayant cette hypothèse accidentelle. SNCF Réseau, contactée par Sud Ouest, n’a pas souhaité commenter le fond de l’affaire mais a précisé qu’il s’agit d’un tronçon commun aux circulations de trains de voyageurs et de marchandises, tous transporteurs. Les trains de fret circulent généralement de nuit sur cette voie.
La sécurité des lieux est‑elle en question ?
Interrogé sur la sécurisation des accès au tunnel ferroviaire, le maire de Lormont a indiqué que « la SNCF fait tout ce qu’elle peut pour que ces espaces soient sécurisés, mais lorsqu’il y a des volontés à aller directement sur des lignes, elles sont vraiment très difficiles à maîtriser ». La SNCF n’a pas souhaité s’exprimer davantage alors qu’une enquête est en cours.
Un accompagnement psychologique sera mis en place à la rentrée au collège George Lapierre, où les jeunes filles étaient scolarisées, ainsi qu’au lycée où elles étaient connues. Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle‑Aquitaine, a exprimé ses « sincères condoléances » aux parents, proches, camarades et amis des deux victimes, en attendant que toute la lumière soit faite sur les circonstances de l’accident Bordeaux.
