Le centre pénitentiaire de haute sécurité de Vendin-le-Vieil sera opérationnel à partir du 31 juillet 2025. À cette date, une centaine de détenus parmi les plus dangereux du pays seront transférés dans cet établissement situé près de Lens, dans le Pas-de-Calais. Cette opération très sensible, dont les détails demeurent « classifiés », vise à regrouper les narcotrafiquants les plus influents dans une prison conçue pour limiter leurs contacts externes.
Ce transfert est encadré par un dispositif de sécurité renforcé, avec 250 surveillants dédiés à la gestion des prisonniers. Ces détenus, sélectionnés sur proposition des magistrats, de l’administration pénitentiaire et des forces de police, ont été choisis par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Ils sont considérés comme particulièrement susceptibles de maintenir des réseaux criminels dehors, d’où la volonté de les isoler, « comme on le fait pour les terroristes ».
Les travaux de sécurisation du centre sont en phase de finalisation, et des formations spéciales sont dispensées aux personnels qui viendront renforcer l’équipe de surveillance. Chaque convoi de transfert comptera une dizaine de détenus regroupés selon leur région d’incarcération initiale. Pour garantir la sécurité des transferts, le GIGN devrait être mobilisé, avec l’appui des équipes régionales d’intervention et des unités spécialisées de l’administration pénitentiaire.
Isolement strict et mesures pour éviter les risques
Une fois transférés, les détenus seront répartis dans les quatre quartiers distincts et complètement étanches de la prison, sans perspective de sortie. Ayant trois jours pour contester leur transfert par un recours administratif, leur isolement est néanmoins effectif dès leur arrivée, puisque ce recours ne suspend pas celui-ci le temps de l’examen par le tribunal administratif de Lille.
Pour limiter les déplacements et les risques liés aux extractions médicales, l’établissement disposera de plusieurs salles de visioconférence, pouvant permettre la tenue des audiences à distance. Il sera également équipé de médecins spécialisés, capables d’assurer les examens nécessaires sans nécessiter de sorties hors prison, souvent sources de danger.
