Jessie Mobley Jr., 35 ans, a été retrouvé mort le 7 août devant une école de coiffure de Houston, au Texas, après s’être effondré dans un restaurant voisin. Le personnel du KFFO Afro Steakhouse, où il avait dîné, a estimé qu’il s’agissait d’une personne sans-abri endormie à sa table, d’après le Houston Chronicle. L’homme a été déplacé à l’extérieur de l’établissement puis laissé sur le trottoir, sans assistance.
Le corps découvert le lendemain
Ce soir-là, le trentenaire avait choisi de manger dans ce restaurant spécialisé dans les viandes grillées épicées et réputé pour ses horaires tardifs. Au cours du repas, il s’est effondré sur sa table, comme le montrent des images de vidéosurveillance. Le personnel n’a pas perçu l’urgence de la situation et, pensant qu’il s’agissait d’une personne sans-abri, l’a emmené dehors, sur un parking, avec son sac à dos.
Le lendemain, une élève arrivée à l’école de coiffure a découvert Jessie Mobley Jr. inanimé. Elle a attendu sa professeure pour entrer dans l’établissement et, une fois à l’intérieur, les deux femmes ont constaté que le côté de son corps en contact avec le sol était devenu violet. L’élève a alors composé le 911.
Une mort qui aurait pu être évitée ?
Le père et la belle-mère de Jessie, qui vivent à San Antonio, ont été prévenus de son décès et ont fait le déplacement jusqu’à Houston pour identifier le corps. C’était la troisième fois qu’ils perdaient un enfant en treize ans. Le père, déjà très éprouvé, avait subi, après la mort de ses deux autres enfants, treize crises cardiaques, la pose de dix stents, deux AVC et une opération de la carotide.
Le couple cherche aujourd’hui des réponses et est convaincu que la mort de Jessie aurait pu être évitée. La belle-mère reproche au personnel du restaurant des suppositions qu’elle juge fatales : « On pense simplement que si quelqu’un lui avait porté secours au lieu de le déposer sur le trottoir, ne serait-ce qu’en appelant le 911… Quand on ne sait pas ce qu’une personne a, il ne faut pas supposer », a-t-elle déclaré. Une enquête de police est en cours.
L’affaire soulève des interrogations sur la prise en charge d’urgence et la responsabilité du personnel, et pose la question de la mort client restaurant dans des établissements où la vigilance peut être déterminante.
