Jeudi soir, le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné un couple, deux animateurs d’une école de musique à Carcans (Gironde), à 18 mois de prison avec sursis assortis d’un retrait de l’autorité parentale. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu sacrifier leur fils de 5 ans dans le désert du Sahara. Ce vendredi, le parquet de Bordeaux a annoncé faire appel de leur relaxe partielle.
Les deux parents projetaient d’« exorciser leur fils au Maroc, le sacrifier le jour de Noël pour qu’il ressuscite comme Jésus », selon le représentant du ministère public lors de l’audience. « En aucun cas, je n’ai voulu faire du mal à mon fils », a répondu Florian L., 42 ans, devant le tribunal. L’enfant, confié à ses grands-parents, est aujourd’hui hors de danger. Le couple avait été interpellé le 21 décembre 2023 par la Guardia civil, gendarmerie espagnole, à Algésiras alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer avec leur fils sur un ferry à destination de Tanger, au Maroc.
Le projet de création d’une nouvelle religion
Quelques jours avant leur arrestation, une tante de l’enfant avait alerté le parquet après avoir appris le projet du père de « créer une nouvelle religion ». Selon elle, Florian L. voulait sacrifier leur garçon dans le Sahara, convaincu que l’enfant était « possédé ».
Lors de l’audience, le père a expliqué avoir rencontré Dieu en novembre 2023, nu dans la forêt de Gironde lors d’une tempête, qui lui aurait demandé d’être son « bras armé ». « Ce qui régit ma vie, c’est l’amour, la chrétienté », a-t-il assuré, se présentant comme un fervent adepte de croyances mystiques. Il a également exprimé sa conviction que « la Terre est plate ».
L’enfant a été retrouvé par les gendarmes, puis interné en hôpital psychiatrique à la suite de « bouffées délirantes » mais les experts ont confirmé qu’il ne souffrait pas de pathologie mentale.