Jugé par la cour criminelle de Draguignan, un ancien dermatologue est poursuivi pour huit viols et dix-neuf agressions sexuelles commis sur plusieurs patientes dans le Var. L’accusé, Thierno Bocoum, exerçait dans son cabinet de Roquebrune-sur-Argens de 2016 à 2021.
Circonstances et faits reprochés
Les faits sont considérés comme aggravés en raison de l’abus de l’autorité conférée par ses fonctions, la plupart des actes ayant été commis au cours de consultations médicales. Lors d’un peeling du dos, il est reproché au médecin d’avoir procédé à un massage du clitoris et d’avoir caressé les fesses et les seins d’une patiente. Celle‑ci a porté plainte à la troisième séance, en 2019, après qu’il lui eut demandé de « retirer sa culotte ». Placé en garde à vue, l’accusé a déclaré que la patiente avait « confondu son doigt avec le laser ».
Il est également accusé d’avoir embrassé deux patientes ; pour sa défense, il avait évoqué vouloir créer « une alliance thérapeutique ».
Procédure, peine encourue et antécédents
Le médecin aurait poursuivi son activité malgré une interdiction d’exercer prononcée en février 2021. Pour l’ensemble des faits reprochés, il encourt une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.
Thierno Bocoum avait déjà été placé sous contrôle judiciaire en 2016. À l’époque, il était accusé d’agressions sexuelles et avait été condamné à deux ans d’emprisonnement, dont douze mois avec sursis, ainsi qu’à une interdiction d’exercer la médecine pendant un an. Depuis, 23 patientes ont déposé plainte ; l’une d’entre elles affirme même avoir subi une pénétration pénienne.
