Un grand-père braque un supermarché pour retrouver son petit-fils

par Olivier
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Un grand-père braque un supermarché pour retrouver son petit-fils
Guadeloupe
Image illustrative

Le scénario rappelle la série Prison Break, célèbre en 2005. Un Guadeloupéen de 69 ans a été condamné à quinze mois de prison, dont cinq mois ferme aménageables, pour un braquage dans un supermarché — un braquage supermarché Guadeloupe dont la motivation n’était pas financière mais familiale.

Selon la radio RCI, l’homme a expliqué aux autorités qu’il souhaitait « entrer en prison » afin d’y retrouver son petit‑fils incarcéré.

Cagoulé et muni d’une carabine

Les faits se sont déroulés fin septembre à Sainte‑Rose, dans le nord de la Guadeloupe. Ancien pompier, le sexagénaire s’est présenté dans un supermarché jouxtant la gendarmerie locale, la tête dissimulée sous une cagoule beige. Armé d’une carabine dissimulée dans un caddie, il a réclamé la caisse après avoir emporté « un morceau d’emmental et une bouteille de vin », raconte Me Léa Le Chevillier, son avocate commise d’office.

Les gendarmes l’ont ensuite désarmé et interpellé alors qu’il se dirigeait « tranquillement vers sa voiture, garée sur le parking ».

Son petit‑fils « molesté par ses codétenus »

« Il était désespéré : l’argent ne l’intéressait pas, il voulait juste entrer en prison pour y retrouver son petit‑fils et au moins aller en promenade avec lui », explique Me Le Chevillier. Selon elle, le grand‑père avait vu, lors d’un parloir, son petit‑fils « molesté par ses codétenus, avec une dent cassée ».

Pas de longue peine mais des contraintes

Poursuivi pour vol avec arme, violences aggravées et rébellion, le sexagénaire — père de famille au casier judiciaire vierge — a reconnu les faits et a pu bénéficier d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).

Me Le Chevillier indique que son profil et ses problèmes cardiaques ont pesé dans la décision du tribunal correctionnel de Pointe‑à‑Pitre. « En général, sur ce type d’affaire, c’est plutôt trois à cinq ans de prison ferme », précise-t‑elle.

Le tribunal l’a condamné à indemniser les victimes, à suivre des soins et à ne plus se rendre dans le centre commercial visé. Il conserve toutefois son droit de parloir pour voir son petit‑fils, désormais dans le respect de la loi.

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